C’est hier mercredi 6 juin que s’est ouvert le procès de l’affaire Jratlou devant la cour d'assises dans le Mons en Belgique, pour une durée de 10 jours dans lequel Mohammed Jratlou, âgé de 71 ans est accusé du meurtre de son fils Younès, une affaire que Yabiladi suit depuis 2009.
Younès a été asphyxié
Cette année-là, Younès alors âgé de 4 ans seulement disparait du domicile familial à Comines après avoir assisté à une dispute violente entre ses parents qui se sont échangés des coups. Le corps de Younès sera retrouvé 15 jours plus tard dans une rivière à une douzaine de kilomètres de chez lui. Une autopsie est ensuite pratiquée sur le corps et conclut que le petit garçon ne s’est pas noyé mais qu’il est mort par asphyxie après qu’on lui ait porté des coups sur la poitrine et au visage. C’est après les résultats de l’autopsie que les parents de Younès ont été inculpés pour meurtre. Mais la mère Naïma sera ensuite blanchie de tout soupçon alors que Mohammed sera inculpé de meurtre et ira en détention préventive depuis novembre 2010.
Alcoolique et violent
Aujourd’hui, il n’y a pas de preuve qui accuse directement Mohammed Jratlou. Néanmoins, l’accusation se base sur des explications confuses que le père de famille a donné sur son emploi du temps ce jour-là mais également sur sa personnalité. Mohammed est décrit par l’entourage de ces deux ex-femmes comme étant un homme autoritaire et violent. Par ailleurs, l’accusation a également d’autres éléments défavorables à Mohammed Jratlou comme un interrogatoire au détecteur de mensonge durant lequel il a donné des réponses mensongères, la tentative de renverser en voiture son épouse et son fils Younès quelques heures avant la disparition du petit garçon ou des fibres retrouvées sur le vêtement de l’enfant qui montre qu’il ait été transporté en voiture après son décès.
Il clame son innocence
Durant le procès, le père a du répondre aux questions posées par la cour et revenir sur les zones d’ombres qui planent sur l’affaire. Par exemple, s’il avait bu le soir de la disparition de son fils, pourquoi n’a t-il pas appelé la police sur le champ quand il a constaté la disparition de son fils, comment expliquer des traces de sang dans toute la maison. Cependant, Mohammed parle mal français. Il a du être assisté d’un interprète rendant les échanges difficiles avec la cour.
Par ailleurs, la presse belge souligne que Mohamed Jratlou est le dernier adulte à avoir été en contact avec Younes vivant. Mais malgré tous ces éléments, Mohamed clame son innocence. «"J'aime mes enfants, je ne les ai jamais frappés», a-t-il déclaré à la cour. S’il est reconnu coupable durant ce procès, il risque une peine de 30 ans de prison.
Du côté de son épouse, Naïma est témoin dans le procès. Elle, croit en l’innocence de son mari. Elle passe devant la barre aujourd’hui jeudi 7 juin dans l’après-midi. La seule personne qui ne témoignera pas durant tout le procès est Wazir, le grand frère de Younès qui était à l’époque âgé de 8 ans et qui avait assisté à la dispute de ses parents et à la fuite du domicile de son petit frère.
La grande question qui reste toujours sans réponse au jour d’aujourd’hui est qui a tué le petit Younès ?