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Grand Angle

Doing Business & Beyond : Huitième place pour le Maroc en termes de qualité du climat d'affaires

De la 29ème à la 8ème place. C’est le bond spectaculaire réalisé par le Maroc dans le classement de la Banque Mondiale qui sanctionne l’amélioration du climat des affaires dans les pays arabes. Cette performance, le royaume la doit essentiellement aux réformes réglementaires engagées sous l’ère El Fassi et maintenue par l’actuel gouvernement Benkirane. Une performance notable qui ne peut occulter néanmoins la nécessité pour le pays de poursuivre les réformes engagées, dont celle sur la Justice. 

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Hier, Mardi 29 Mai 2012, la Banque Mondiale présentait à Casablanca son rapport annuel «Doing Business & Beyond» au cours d’un forum régional auquel assistait le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Traitant exclusivement de l’amélioration de la compétitivité dans le monde arabe, ce rapport, préalable au rapport Business global de 2012, était attendu de longue date par le premier ministre. Et le résultat s’est avéré être à la hauteur de son espérance : entre 2011 et 2012, le Maroc gagne 21 places au classement de la Banque mondiale des pays arabes ayant le mieux amélioré leur climat des affaires sur une année. Mieux, en se hissant à la huitième place, le pays s’immisce pour la première fois dans le top 10 des pays arabes où l’environnement des affaires est le plus sain en 2012. 

Malgré l’euphorie, les experts de la Banque Mondiale en appellent à la «prudence»

En dépit de la performance remarquable réalisée par le Maroc – une performance mondiale puisqu’aucun pays au monde n’a fait pareille progression cette année – les experts de la Banque mondiale, parmi lesquels Simon Gray, le directeur-pays/région Maghreb, en appellent à la prudence : «Les meilleures réformes échouent souvent faute d’une bonne coordination entre les politiques publiques et le milieu des affaires». En d’autres termes, rien n’est acquis tant que la collaboration entre le gouvernement et le patronat n’est pas optimale. Du côté du patronat, le son de cloche est le même et s’aligne sur le pragmatisme des remarques adressées dans le rapport de la Banque Mondiale : «Nous attendons encore la concrétisation des promesses du nouveau gouvernement» souligne Saloua Belakziz, une membre du CGEM, dans un entretien accordé au quotidien les Echos. Par «concrétisation des promesses du gouvernement», la représentante du patronat fait allusion aux réformes approuvées mais toujours pas appliquées qui concernent la loi sur la concurrence, la loi sur les sociétés anonymes, la loi sur les modalités d’accès aux marchés publics ou encore le décret sur les paiements.

Abdelilah Benkirane : «Nous sommes là pour laisser place à la méritocratie»

Face au scepticisme des experts de la Banque Mondiale et à l’impatience du patronat, le premier ministre, Abdelilah Benkirane, réitère l’engagement de son gouvernement à œuvrer concrètement pour la mise en application des réformes engagées. Son but est de garantir qu’à terme le climat économique au Maroc bénéficie de la politique de méritocratie et de transparence que cherche à instaurer son gouvernement : «le gouvernement reste déterminé à œuvrer à l’amélioration du climat des affaires au Maroc afin de garantir aux investisseurs nationaux et internationaux une plateforme d’investissement des plus stables et transparentes. […] Nous sommes là pour combattre toutes les formes de favoritisme dans le milieu des affaires et pour laisser place à la méritocratie».  Dans son discours, le ministre n’oublie pas d’évoquer la nécessité de poursuivre le dialogue tripartite engagé par gouvernement avec les syndicat et le patronat dans le processus de mise-en-œuvre des réformes.   

La Palme d’Or des pays-réformateurs pour le Maroc sauf… sur le volet juridique

Si le Maroc réalise un tel bond au classement des pays dont le climat d’affaires s’est le plus amélioré entre 2011 et 2012, c’est en grande partie en raison « des mesures concrètes prises par les autorités». Parmi elles, trois réformes ont contribué de façon effective à faciliter l’exercice des activités nationales : l’obtention du permis de construire, la protection des investisseurs et le paiement des impôts. Dans le domaine fiscal, le royaume s’est particulièrement illustré en assouplissant notamment la «procédure administrative en charge des payements d’impôts pour les entreprises» et en améliorant «le dépôt électronique et le paiement des impôts pour les sociétés» note le rapport. Ce faisant, il n’omet pas de relever que la part de informel, considérablement réduite dans les pays connaissant les meilleurs climats d’affaires, demeurent encore trop importante à ce jour au Maroc.

Donc première tâche noire pour le royaume. Une tâche qui rappelle qu’en dépit de l’euphorie légitime du résultat, le pays ne s’est toujours pas défait de certaines de ses réalités tenaces. Parmi elles, l’incurie du système juridique est encore de fait, ce que révèle d'ailleurs le rapport en ces termes : «l’environnement des affaires au Maroc reste miné par l’incapacité du système judiciaire de statuer sur les litiges». En somme, la problématique de la réforme de la Justice se pose encore et toujours. Aussi, faire aboutir le dialogue national sur ce sujet, est-il gageure probable d'un gain de quelques places pour le pays au classement «Doing Business and Beyond» de 2013. 

il nous faut encore et encore des lois
Auteur : ichiadmia
Date : le 30 mai 2012 à 23h43
Le probleme du systeme juridique c'est parfois l'abscence total de lois, par exemple un manufacturier qui produit des dechets polluants, en cas d'accident ou deversement dans la nature qui est responsable des ses dechets? l'etat? le producteur? le transporteur tous a la fois et si c'est ;e cas quel est la responsabilite de chaccun?
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