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Grand Angle

Projet de construction d’un Las Vegas en plein cœur du désert marocain

Selon le magazine allemand GTI, la société suisse Injaz Invest serait sur le point d’investir 40 milliards de dollars dans la construction d’un complexe touristique pharaonique à proximité de la ville de Dakhla, en plein cœur du désert marocain. Mais quid du bien-fondé de ce projet face aux échecs répétés des mégaprojets touristiques de Saidia et de Taghazout ?  Eléments d’analyse. 

Publié
Alzaman, cité dédiée au brassage culturel, devrait être achevée à l'horizon 2024
Temps de lecture: 2'

Selon le magazine allemand GTI, la société suisse Injaz Invest serait sur le point d’investir 40 milliards de dollars dans le développement d’un projet touristique pharaonique en plein cœur du désert marocain. Située à proximité de la ville de Dakhla, Alzaman, le nom de cette cité bâtie ex-nihilo, devrait s’étendre sur quelques 70 km² et comporter pas moins de 16 zones avec des bâtiments aux architectures plus abracadabrantes les unes que les autres (dont un en forme d’aigle, un autre en forme de sablier géant). Incluant maisons, hôtels, centres commerciaux, médicaux et universitaires, la cité touristique pourrait accueillir jusqu’à 400 000 personnes à partir de 2024, date prévue de la finalisation du projet. Havre de paix aux allures de jardins d’Eden, la cité du Cheickh Haytham Taha Saleh al Nuaimi serait en outre investie d'une vocation babylonienne : celle de devenir l’un des haut-lieux du brassage culturel et de l’échange inter-civilisationnel mondial.  

Qui est derrière ce projet ?

Société de consultation et d’investissement dont le siège est établi à proximité de Zurich en Suisse, Injaz Invest Ltd. est l'entreprise qui doit mener à bien le projet Alzaman.

Fondée en 2009 par le Cheickh saoudien Haytham Taha Saleh al Nuaimi, l'activité commerciale de l'entreprise est résolument tournée vers les marchés du Moyen-Orient. En dépit de son jeune âge, la compagnie se fixe comme ambition audacieuse celle «de révolutionner le secteur du tourisme international» en passant par la promotion de l’environnement et des échanges interculturels. C’est d'ailleurs précisément dans le cadre de cette vision éco-humaniste que s’inscrit le lancement du projet Alzaman.

«Cette cité ne promouvra pas seulement l’environnement naturel ; elle sera aussi un haut-lieu de rencontre pour les gens issus de cultures différentes. Nous […] allons créer un environnement qui permet aux visiteurs d’acquérir une compréhension des cultures du monde entier» prophétise la compagnie sur son site web.

Mais Injaz Invest Ltd. n’est pas la seule partie prenante du projet pharaonique qui semble s’ébaucher pour le sud marocain d’ici l’horizon 2024. Le groupe britannique Vitala, l’un des leaders mondial du conseil dans les secteurs du loisir, du tourisme et de l’évènementiel, devrait lui aussi être de la partie en tant que source de financement principale du projet.

Un Las Vegas marocain : mais pourquoi faire ? Et surtout pour qui ?

En dépit des perspectives oniriques que la création de la cité d’Alzaman laisse miroiter, les sirènes de l’abandon au rêve ne peuvent toutefois pas nous déconnecter du réel. En ce sens, s’interroger sur le bien-fondé du projet suisso-britannique parait incontournable.

Si l’on prend Saidia ou Taghazout en exemple, deux sites où des projets de méga-complexes touristiques qui semblaient alléchants sur le papier ont été ouverts, l'échec s'est fait cuisant pour le premier, et assez marqué pour le second. Aussi, comment garantir qu’il n’en sera pas de même pour Alzaman, ce «Las Végas» perdu en plein cœur du désert marocain ?

Certes, la vision du groupe Injaz Invest est ingénieuse et inédite, mais comment garantir qu’elle sera suffisante pour tracer la voie d’un avenir dorée à la cité touristique internationale ?

Sans considérations rationnelles sur la viabilité de ce projet, cette cité pharaonique dédiée au brassage culturel pourrait connaitre un sort analogue à celui qui, dans la Bible, fût réservé à la tour de Babel. 

Oui mais...
Auteur : Bento
Date : le 24 mai 2012 à 02h09
Oui mais 40 milliards de dollars. .. 40milliards en plus en 10ans, non non, j'ai du mal à y croire .!!! c'est juste un coup de pub, rien de plus !!!

Sinon 40milliards$ c'est de quoi faire 30 Burj Dubaï, le building qui fait 800m de haut.
tournes ta langue avant de l'ouvrir!!
Auteur : Bento
Date : le 24 mai 2012 à 01h52
En tant qu'amateur du poker, ce n'est pas à moi que tu apprendras quelque chose la-dessus... alors avant de l'ouvrir de la sorte saches à qui tu as à faire!!! je pourrai même te donner leurs noms un par un, de Tanger jusqu'à l'extrême sud...
porte grande ouverte aux investisseurs
Auteur : ichiadmia
Date : le 24 mai 2012 à 00h55
Si on ouvre les portes aux invstisseurs, ils vienderont, leur imposer des conditioons impossibles des le depart va les faire fuir quelq part ailleur, laisser s'installer d'abord, puis ils trouveront un moyen de resourdre les problemes qui arrivent, et dans le monde actuel pour reussir un projet il doit etre "sustainable" cad environment/economy et social et vue qu'il ya des leaders dans ce domaine derriere ce projet moi je ne peux leur demander que le faire et plus vite.
il ya aussi les socites minieres pourqoui ne pas leur ouvrir le chemin vers "oued eddahab" je suis pas pro de l'histoire mais le fait qu'on l'appelait "oued eddahab" c'est qu'il en contenait et si c'etait vrai alors il y en a encore, reste qu'a le chercher
@ charmeur de serpent
Auteur : Kenzadalil
Date : le 24 mai 2012 à 00h27
J'espère que tu plaisantes là .. crois-tu que que les autorités marocaine ne sont pas au courant (enfin, si ce projet est réel évidemment )
@ Bento .. Jeux de hasard !!!
Auteur : Kenzadalil
Date : le 24 mai 2012 à 00h23
Si tu connaissais vraiment le Maroc tu saurais qu'il existe déjà de grands casinos à Marrakech et à Agadir !! ce n'est donc pas ce qui risquerait de bloquer le projet d'un autre supplémentaire ..
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