Au cours d’une conférence sur les énergies renouvelables au Moyen Orient et en Afrique du nord (MENAREC 5) qui se tenait mardi et mercredi à Marrakech, le ministre de l'Energie et de l'Environnement, Fouad Douiri, a annoncé que le Maroc comptait fortement réduire sa dépendance au pétrole d’ici à 2020.
Cité par l’AFP, le ministre a en effet indiqué que «80% des besoins en énergie du pays [seraient] actuellement importés», d’où la «nécessité cruciale» pour le royaume de réduire sa dépendance énergétique.
Pour ce faire, le Maroc disposerait d’une manne de substitution considérable : celle des énergies renouvelables. Avec le lancement du projet «Energies renouvelables et développement durable en Méditerranée : Le Maroc et le Plan Solaire Méditerranéen » au début des années 2000, le royaume s'est d’ailleurs d’ores et déjà lancé dans un ambitieux programme de développement des énergies vertes. Son objectif est «de porter la puissance installée à 4.000 MW à l'horizon 2020, à parts égales entre éolien et solaire» révèle l’AFP.
La contribution des énergies renouvelables dans la production d'électricité devrait ainsi passer de 25 %, sa part actuelle, à 42 %, en 2020.
«Face à de multiples contraintes et incertitudes tant climatiques qu'énergétiques», le ministre a par ailleurs insisté sur «l'importance de la mise en œuvre de partenariats régionaux» avec les pays du Maghreb et les pays européens, condition selon lui sine qua non à «la réussite de la transition énergétique vers les énergies renouvelables» du Maroc et de ses voisins du Maghreb.