«J'espère que je serai le dernier journaliste à être emprisonné et jugé selon le droit criminel», a déclaré Rachid Nini, l'ancien directeur de Al Massae, le premier quotidien marocain en nombre de tirages, en référence à la réforme du code de la presse. L'ancien directeur de publication et journaliste a été libéré, aujourd'hui, samedi 28 avril, après un an de prison, rapporte Reuters.
Il avait été interpellé, il y a un an, jour pour jour, après son interrogatoire par la police judiciaire. Le journaliste a été reconnu coupable, le 9 juin d'avoir «jeté du discrédit sur une décision de justice, tenté d'influencer la justice et évoqué des faits incriminés non avérés» dans plusieurs de ses célèbres chroniques dans Al Massae.
Confirmée en appel, sa condamnation n'a donné lieu à aucune grace royale, ni aucune souplesse de la part de la justice. En mai 2011, Rachid Niny n'avait cessé, par l'entremise de ses avocats de demander sa liberté provisoire sans jamais l'obtenir. Lorsque le 10 janvier 2012, le roi graciait 306 personnes, lui était resté en prison.
Plusieurs associations des droits de l'homme dont Human Rights Watch ou Reporter Sans Frontières avaient également demandé sa libération au nom de la liberté de la presse, en vain.
Rachid Niny s'est exprimé devant des journalistes et des amis qui l'attendaient.