En marge de la course aux clients à l’étranger, l’Etat se penche sur les problèmes du Tourisme à l’interne. Il vient de mettre sur pied un contrat-programme Performance pour sauver les hôtels qui sont au bord de la faillite. «Ces établissements bénéficieront d’un accompagnement personnalisé adapté à leurs problématiques, […] sur la base d’un diagnostic approfondi et spécifique», indique le communiqué du ministère du Tourisme. A cette effet, «une mission d’accompagnement, assurée par un cabinet indépendant [Mazars, selon L’Economiste], et conjointement pilotée par la FNIH et le Ministère du Tourisme a entamé les travaux de diagnostic pour l’identification et l’évaluation des hôtels», poursuit le communiqué. La task force [groupe de travail] devra veiller à la sensibilisation des associations de l’industrie hôtelière au niveau régional, sur l’importance de cette démarche d’accompagnement. Ceci, dans le but «de maintenir l‘attractivité de la destination [Maroc], de préserver la qualité de l’hébergement et de l‘expérience touristique et de préserver les emplois dans le secteur.
Cette décision a été prise à l’issue d’une rencontre, tenue lundi dernier, entre le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad et les professionnels du secteur. Cette réunion «a été consacrée à l’examen du diagnostic du secteur et des propositions concrètes et immédiates pour aider les professionnels à faire face à la crise actuelle», explique à l’Economiste Mohamed Saïd Tahiri, directeur de la Fédération nationale du tourisme (FNT).
Marrakech et Agadir prioritaires
«L’opération pilote concernera d’abord Marrakech et Agadir» avant d’être appliquée sur l’ensemble du territoire, rapporte L’Economiste, . En effet, les deux villes sont les icônes touristiques du pays et depuis le début de la crise, les hôtels dans ces villes en ont considérablement subi les effets. L’accompagnement personnalisé des structures se fera aussi bien auprès de leurs bailleurs de fonds que de la tutelle pour bénéficier des mesures d’encouragement. Le groupe de travail devra veiller à la sensibilisation auprès des associations que l’industrie hôtelière devra mené. En cas de non-retour à la normal selon le FNT, la task-force devra passer à «un autre palier de mesures de soutien, qui pourront aller jusqu’à un moratoire en matière de charges sociales et d’exonérations fiscales».
Selon l'Economiste, environs 22 hôtels seraient concernés par ce programme. Contacté par Yabiladi, le ministère du Tourisme n'a pas voulu se prononcer sur la question, disant qu'«il ne communiquera à ce sujet qu'une fois les résultats du diagnostic obtenus».