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Solutions : l'exemple marocain

Le pouvoir politique, les associations et ONG ont su proposer des alternatives aux potentiels migrants.

Le roi Mohammed VI effectue depuis quelques jours une tournée dans le pays profond. C'est l'occasion pour le souverain chérifien de retrouver la chaleur de ses sujets. Mais surtout de faire comprendre son vaste projet social. Et presque partout, le message est accompagné de réalisations concrètes : lancement des travaux d'extension d'un centre d'hémodialyse, ouverture d'un centre pédagogique au profit des détenus d'une prison, première pierre d'un foyer de jeunes filles Tout cela illustre un fait : les initiatives sociales du pouvoir de Rabat se confondent pratiquement avec celles de la société civile.

En réalité, le roi semble être le premier acteur de cette société civile dynamique, qu'on voit tous les jours aux côtés des populations ou dans des plaidoyers forts en direction des hommes politiques. Grâce à la Fondation Mohamed V, qu'il a créée, le roi du Maroc s'érige en véritable catalyseur. La Fondation apporte de l'appui à plus de 300 ONG dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Dans le même ordre d'idées, l'Initiative nationale pour le Développement humain (INDH), chère à Mohamed VI, dispose d'argent frais pour financer des projets viables : 10 milliards de Dirhams (près de 65 milliards de F Cfa sur cinq ans). Et cet exemple qui vient du haut est vite copié par des hommes et femmes pleins d'idées novatrices qui opèrent dans le secteur. Le problème de l'immigration clandestine rentre parfaitement dans leurs cordes et ils se sont emparés de la question.

Parmi ces milliers d'associations, la Fondation Zakoura du pragmatique Noureddine Ayouch. Cet homme et son organisation ont mis sur pied un audacieux projet d'octroi de microcrédit sans garantie. Cette année, 435.000 Marocains ont bénéficié de ce financement pour réaliser divers projets de développement. Pour le promoteur de la fondation Zakoura, cette idée peut parfaitement être " vendue " aux pays d'Afrique sub-saharienne. " Cela permet de créer des emplois sur place. Nous avons empêché des centaines de candidats potentiels à l'immigration de partir. " Et comme il faut trouver des bailleurs de fonds, pour étendre ce genre d'initiative, Noureddine Ayouch pense que l'Afrique doit légitimement demander à l'Europe de financer : " C'est un droit que nous devons réclamer. Nous devons exiger de nos gouvernements, de nos partis politiques et des pays européens qu'ils se mettent à table et qu'ils prennent leurs responsabilités pour empêcher cette immigration et nous trouver du travail sur place. " A bon entendeur

Source: Cameroon Tribune (Yaoundé)

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