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Journée d'étude: Quel partenariat entre l'Europe et le Maghreb?

Une journée d'étude, organisée par l'Union des Jeunesses Maghrébines UJM) sur le thème « Quel partenariat entre l'Europe et le Maghreb ? » s'est tenue ce jeudi 27 janvier 2005 à l'Assemblée Nationale à Paris.

Ce séminaire était placé sous le parrainage d'Eric Raoult Vice président de l'Assemblée Nationale, Député UMP, Claude Bartolone Député PS, Mme Marie Anne Isler Béguin Députée européenne Les Verts/ALE , Mr Rudy Salles Député UDF.

Les intervenants qui se sont succédés, étaient aussi bien des porte-paroles officiels que des représentants de la société civile. Suivi par une assistance nombreuse et attentive , le débat fut dense et les échanges caractérisés par une franchise et un ton direct relativement rares dans ce type de manifestation.

Les blocages des sociétés maghrébines, leur déficit démocratique ont pu ainsi être évoqués sans aucun tabou et dans un dialogue entre officiels et opposants à bien des égards inédit..

Quelques idées forces ont fait jour à la suite des interventions et les échanges auxquelles elles ont donné lieu.

- Le partenariat euro-maghrébin et plus généralement euro-méditerranéen ne correspond pas seulement à une communauté d'intérêt et une ambition stratégique mais aussi à une communauté de valeurs. Référence a pu être faite à la formule de Ferrand Brandel « La Méditerranée est un lien et non une frontière ».

- Le bilan du processus de Barcelone est contrasté. Les résultats sont
notoirement insuffisants au regard des objectifs, sans doute trop
ambitieux, qui lui étaient assignés. Le partenariat euro-méditerranéen
aurait besoin d'un « lifting » et gagnerait à ne plus fluctuer au grès des évolutions de la conjoncture et des crises du moyen-Orient.

- Le partenariat euro-maghrébin ne doit pas non plus s'enfermer dans le registre sécuritaire et le contrôle des flux migratoires . Le partenariat euro-maghrébin doit se faire selon l'équité, il doit représenter un contrat de prospérité qui prend en compte l'intérêt bien compris de tous les partenaires dans une perspective de co-développement.

- La construction maghrébine est actuellement en panne. Le paradoxe veut que ce sont plus les pressions de facteurs externes qui poussent les cinq pays dans la voie de l'unification qu'une dynamique interne qui puiserait dans les forces vives du Maghreb.

- Tous les participants ont tenu à souligner la nécessité de ce type de rencontres pour lever les blocages au dialogue inter-maghrébin. La jeunesse maghrébine par ce type d'initiatives, peut hâter le processus d'unification maghrébine en réanimant l'espoir dans une telle perspective.

- La démocratisation des pays maghrébins est une nécessité vitale sans
laquelle aucun développement durable n'est concevable. Mais le chemin de la démocratie, qui est un modèle universel, ne consistera pas dans une simple transposition d'un schéma élaborés dans des conditions historiques différentes.

- Cette journée, organisée dans la perspective du Forum euro-maghrébin
qui se tiendra du 28 mars au 03 avril 2005 à Rabat, n'était pas conçue pour avancer des conclusions sur un dossier difficile et complexe. L'objectif qui était de renouer le dialogue inter-maghrébin a été, à cet égard, atteint. Tous les acteurs officiels et ceux de la société civile, ont ainsi échangé dans la liberté et la franchise. C'était en soi un défi qu'il fallait relever compte tenu des conflits et du passif inter-maghrébin.


Union des Jeunesses Maghrébines, Le 27 janvier 2005 à Paris
Source: Communiqué de presse

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