Menu

L'art au service de la lutte contre l'exploitation des enfants au Maroc

Une exposition pour la sensibilisation à la situation des enfants vulnérables et les efforts déployés par le Maroc pour les protéger des diverses formes d'exploitations se tient actuellement dans le Royaume, à l'initiative de l'Agence espagnole de la coopération internationale (AECI) en collaboration avec le ministère de la Justice a rapporté la MAP.

L'exposition débuta à Tanger depuis la deuxième semaine du mois d'avril. Des planches thématiques traitant de différentes situation dans lesquelles les droits des enfants sont bafoués, des documents comportant des statistiques sur l'ampleur de ces phénomènes, ainsi que des rappels des dispositions de loi sur la protection des enfants et des extraits des textes des déclarations universelles sur la protection de l'enfant sont exposés au public. On peut lire notamment d'après la MAP, que le Maroc a promulgué plusieurs textes de loi pour protéger les enfants. Il s'agit de « nouvelles dispositions du code de la famille consacrant le droit et les intérêts des enfants, la loi sur la kafala (adoption), le nouveau code de la procédure pénale qui réinstaure les juridictions pour mineurs ». D'autre part, on rappelle que le code du travail au Maroc, fixe l'âge minimum d'admission à un emploi à 15 ans. Ce qui constitue une harmonisation avec la convention 138 de l'Organisation internationale du travail (OIT). Pour renforcer cette convention de l'OIT, le Maroc a adopté une autre loi, consacrant l'obligation de la scolarité jusqu'à 15 ans révolus. Les attributions de l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE), seule organisme spécialisé créé pour la mise en œuvre des principes consacrés par la Convention des Nations unies des droits de l'enfant (CDE), sont aussi exposées.

Cette campagne de sensibilisation fera escale dans plusieurs villes marocaines. Les enfants vivant dans les rues et les petites bonnes n'ont pas été oubliés par ses organisateurs. Un projet de loi pour réglementer le travail domestique est même à l'ordre du jour. Enfin les questions des enfants migrants non accompagnés font également parties de l'exposition.

Selon l'Agence de presse des Canaries (ACN Press) qui cite le ministère de l'Emploi, plus de 300.000 mineurs n'ayant pas de possibilité d'aller à l'école pour se construire un avenir, sont exploités sur le marché du travail au Maroc. Un chiffre toutefois encourageant pour le ministère de Jamal Rhmani car en 1999 ils étaient 600.000, soit 11% des enfants de 7 à 14 ans. Le phénomène prend de l'ampleur dans le milieu rural (87% des enfants au travail) qu'en milieu urbain (13%). Ceci s'explique par les travaux agricoles. Les départements engagés dans la protection des enfants sont: le ministère du Développement social, le ministère de la Justice, celui de la Jeunesse et enfin de l'Emploi.

Jamal Rhmani a confié à ACN Press, que le Maroc a nommé 43 inspecteurs pour lutter contre le travail des enfants dans le cadre de son programme national d'éradication de ce type d'exploitation des mineurs. Les enfants entre 3 et 15 ans, a noté le ministre, « ne peuvent pas travailler » et nous devons surveillés afin de faire respecter les droits de ceux qui sont entre 15 et 18, déjà intégrés dans le marché du travail ».

Ibrahima Koné
Copyright Yabiladi.com

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com