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Italie: Expulsion d'un Marocain soupçonné de liens avec le terrorisme

Deux individus, un Marocain et un Tunisien ont été expulsés d'Italie ce week-end. Ils étaient soupçonnés de liens avec le réseau Al-Qaeda selon l'agence de presse « Ansa » qui cite des sources proches de l'enquête.

Mohammed Essadek, un Marocain de 39 ans, vivait à Gaiarine, dans la région de Trévise. Quant à Sghaier Miri, un Tunisien de 34 ans, il vivait un peu plus à l'Est, dans la région d'Udinese. Les deux personnes ont quitté la péninsule à la fin de la journée du samedi, dans des vols à destination de Rabat et Tunis. Les deux hommes ont été accompagnés par des agents de la Division des enquêtes générales et des opérations spéciales (DIGOS), une police d'État, spécialisée dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. La décision d'expulsion qui est devenue effective ce week-end, a été signée depuis le 20 février dernier par Roberto Maroni, ministre italien de l'Intérieur.

Les observations et les interceptions de communications menées par la DIGOS, ont permis de constater que les accusés ont passé un long moment à exprimer des sentiments d'hostilité à l'égard de l'Italie selon « Ansa ». Elles faisaient aussi du prosélytisme pour le djihad. Essadek qui habitait non loin de la demeure du ministre des Politiques agricoles et forestières, Luca Zaia, répétait souvent que « chaque croyant a le droit de terminer sa vie spirituelle en martyr ».

Sghaier Miri travaillait dans une usine dans la foret de Cormons. Il était considéré comme un leader dans la communauté musulmane locale. Selon les enquêteurs, il a maintenu des contacts étroits avec des membres de groupes islamistes actifs en Tunisie, financés par Al-Qaeda. Cet homme aurait en outre des antécédents avec la police de son pays. À plusieurs reprises, les mêmes sources affirment que Miri a exprimé une forte hostilité « contre tous ceux qui pratiquent une autre religion que l'Islam ». Dans une conversation interceptée, il a parlé d'après la DIGOS, de bombe en Italie, mettant l'accent sur les effets sur le pays.

Le ministre de l'Intérieur a donc ordonné leur expulsion dans le cadre de la législation antiterroriste, qui préconise la prévention a indiqué « Ansa ».

Ibrahima Koné
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