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Ce sont des copains de l'ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France) qui ont convaincu Khadija d'assister à un cours de l'université. « Au Maroc, d'où je viens, je me suis arrêtée au bac. » Elle a parfois du mal à tout comprendre, alors elle se contente d'écouter et ça lui plaît.
« Le problème, c'est que je suis souvent en retard à cause de mon travail. Etant timide, je n'ose pas demander des éclaircissements. » Elle prend des notes pour les relire une fois chez elle.
« Le cours qui m'a le plus marqué, c'est celui sur le travail. Le prof a parlé du harcèlement moral. Ça m'a bouleversée parce que c'est aussi ça qui m'avait fait quitter le Maroc. Je n'étais plus seule à avoir connu ces choses douloureuses, d'autres les avaient vécues : cela m'a consolé et aidé à me battre. »
D'un cours théorique, elle a tiré une force bien concrète. « Avant, j'étais passive. Ces cours m'ont donné envie de maîtriser ma vie. » Elle préfère les cours qui parlent de la société, une manière de parler de soi. « Je suis paumée, je ne sais plus trop ce que je veux faire. Ces cours m'aident à chercher ma voie, à moi toute seule de la trouver. »
Source : Le Parisien
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