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Maroc: Le mariage des mineures en hausse

La Ligue démocratique des droits de la femme a présenté le 9 octobre à Casablanca son dernier rapport sur l'application du code de la famille. Il en ressort que le mariage des mineurs connait une hausse de 10%.

La LDDF revendique l'interdiction de la polygamie et soutient la lutte contre la violence à l'égard des femmes. Elle condamne également et fermement le mariage des filles mineures, acte qui constitue « une violation de la loi » selon Fouzia Assouli, secrétaire générale de la LDDF.

La ligue a relevé plusieurs cas de mariages de jeunes filles âgées de 13 à 14 ans. Le taux des demandes de mariages aux mineures s'élevait à 72,98% en 2007. Ce chiffre était de 56,93% en 2006. Pour lutter contre ce phénomène, la LDDF préconise l'activation réelle du rôle du procureur général dans le volet de la protection de l'enfance.

Rappelons que l’article 19 du code de la famille stipule que « l’aptitude au mariage s’acquiert pour l’homme et pour la femme jouissant de leurs facultés mentales, à 18 ans grégoriens révolus ». Ce qui n'empêche pas le mariage précoce de toujours sévir. En 2006, les juges ont accepté 90% des requêtes en ce sens. Résultat : 12% des filles âgées de 15 à 19 ans ont eu le statut d'épouse au Maroc.

Le mariage précoce au Maroc est souvent synonyme de grossesse dans l'année qui suit l'union, cause des hauts taux de mortalité maternelle et d’accouchements prématurés. Sans parler de l'existence d’un certain asservissement au sein du couple. A 13; 14 ou 18 ans, la place d'une jeune fille est d'abord sur les bancs de l'école.

Nezha Maachi
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