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Abdelkader toujours plongé dans le coma

Rue du Vercors, pas de tag, plus de banderole. Une cité on ne peut plus calme en apparence. Au numéro 3 de cette barre HLM de Villepinte (93), Fathia Ghédir attend, fatiguée, une amélioration de l’état de santé d’Abdelkader, son fils de 21 ans, plongé dans un coma profond depuis l’arrestation musclée dont il aurait été victime le 30 novembre en gare de Mitry-Mory (77).

« Ici, très peu de gens parlent de cette affaire », confie une proche de la famille. Vendredi soir, pour la deuxième fois en une semaine, un bus est tombé dans une embuscade, non loin de là. Sa route barrée par un réfrigérateur, il a essuyé des jets de cailloux, de parpaings et deux cocktails Molotov. Une attaque liée à Abdelkader estiment certains policiers. « Pas évident. Ce n’est pas le même quartier », nuance Naïma Bouziane, responsable du service juridique de SOS Racisme qui s’est constitué partie civile dans cette affaire.

Dans l’après-midi, la cour d’appel de Paris avait confirmé le maintien en détention pour « violence volontaire » de l’agent de la surveillance générale de la SNCF (Suge) soupçonné d’avoir porté un violent coup de genou à Abdelkader lors de son interpellation. Deux autres agents restent aussi mis en examen. Les syndicats de cheminots réclament la libération de leur confrère et affirment que le jeune Villepintois « a été interpellé normalement ». « Il n’a pas été tabassé, estime, catégorique, François Grasa, de FO-Paris-Nord. Et il ne s’est évanoui qu’après avoir été remis à la police et conduit au commissariat. »

Source: 20 Minutes

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