Le syndicat de la presse marocaine (SNPM) a demandé mercredi une ouverture d’enquête suite à l’intimidation d’un journaliste marocain par la police espagnole lundi au poste frontalier de Mellila, sous autorité espagnole mais revendiquée par le Maroc.
Le syndicat, basé à Rabat, a fait savoir qu’il a envoyé des lettres aux ministères marocains de l’Intérieur et de la Communication ainsi qu’à l’ambassade d’Espagne à Rabat pour diligenter une enquête après cet acte jugé « répressif et non civilisé ».
Des lettres ont également été adressées aux syndicats espagnols de presse et à la Fédération internationale des journalistes pour réagir à cet acte d’intimidation.
Le journaliste, qui faisait partie d’une délégation de 10 membres représentant la société civile, avait été poussé violemment et « menacé » par les gardes espagnols dont un a même franchi la frontière d’un mètre, indiquent des sources concordantes.
Cet incident intervient quatre jours après la visite de travail du chef de l’Exécutif espagnol, José Louis Zapatero, au Maroc durant laquelle il avait souligné notamment que les rapports entre les deux royaumes étaient « excellents ».
Selon des sources concordantes, le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi, avait rappelé à son homologue espagnol « la marocanité des deux présides occupées », Ceuta et Mellila, sous autorité espagnole depuis 1497 et qui avaient été à l’origine d’une « sérieuse brouille diplomatique » entre Rabat et Madrid, en novembre dernier, après la visite du Roi Juan Carlos 1er d’Espagne dans les deux villes qui occupent une position stratégique sur la Méditerranée.
Le Maroc avait rappelé en consultation pour plus de deux mois son ambassadeur à Madrid, en guise de protestation contre cette visite jugée « provocatrice ».
Rabat avait demandé en 1987 la mise en place d’une cellule de réflexion pour trouver une issue à ce vieux dossier de décolonisation, une proposition restée « lettre morte ».
Source: APA News