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Port de la burqa : Valérie Pécresse approuve le refus de nationalité à une marocaine

"Le principe de l'égalité des sexes n'est pas négociable".
C'est ce qu'a déclaré le 12 Juillet 2008, la ministre de l'enseignement supérieur Française, après la confirmation, par le conseil d'Etat, du refus de nationalité française à une Marocaine, en raison de sa "pratique radicale de la religion incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française".

Le Conseil d'Etat avait quant à lui confirmé fin juin le refus d'octroyer la nationalité française à la ressortissante Marocaine.

Valérie Pécresse a estimé que "le principe de l'égalité des sexes n'est pas négociable dans la République française" et que "le Conseil d'Etat en rendant cette décision a voulu réaffirmer qu'on ne pouvait pas avoir la nationalité française quand on n'adhérait pas à ce principe".

"Au-delà même du port de la burqa, il y avait la question du fait que cette femme n'allait pas voter, du fait qu'elle n'avait pas de vie indépendante en dehors des déplacements qu'elle faisait accompagnée de son mari. Je crois que cela n'est pas la République française", a conclu la ministre.

La confirmation du refus de la nationalité "n'est pas liée à un problème de religion mais de comportement traduisant un défaut d'assimilation à la société française", a commenté à l'AFP une source proche du dossier.

Défaut d'assimilation, historique...
"Ce n'est pas la première fois que cet argument conduit à refuser l'octroi de la nationalité française", a ajouté cette source tout en relevant que c'était "la première fois concernant le port d'une burqa". L'association Ni putes ni soumises (NPNS) s'est dite dans un communiqué "soulagée" par la décision du Conseil d'Etat, estimant qu'elle devait servir d'"exemple pour tous ceux qui se revendiquent des valeurs de la République". L'association a qualifié le salafisme de "secte radicale".
Sollicité par l'AFP, le Conseil français du culte musulman à affirmé son souhait de ne pas vouloir donner de réaction hâtive.

Cette affaire ouvre à nouveau le débat sur la liberté religieuse en France, surtout après que le couple en question avait admis son appartenance au courant salafiste, courant qualifié d'extrémiste.

Mohcine Lourhzal
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