Menu

Souss-Massa : 500.000 nouveaux plants pour les arganeraies

L’arganier, c’est l’or vert du Souss-Massa. Une richesse qu’il faut préserver et développer. Ainsi, cette année, ce sont plus de 500.000 arganiers qui seront plantés sur plus de 2.500 hectares à travers toute la région.

Un projet qui s’inscrit dans le plan d’action 2008 de la direction régionale des Eaux et Forêts du sud-ouest. De fait, l’opération est d’un grand intérêt pour la pérennité de l’arganier. «Nous enregistrons dans cette zone une perte qui équivaut à 500 ha/ an», précise Abdelkrim Azenfar, directeur régional des Eaux et Forêts. Selon le responsable, les pertes sont essentiellement dues au surpâturage et aux cultures réalisées sur les arganeraies.

Face à cette situation marquée par l’absence de régénération naturelle, les institutionnels ne sont pas les seuls à réagir. La mobilisation est générale pour reconstituer ces forêts. Près de 56% des 500.000 arganiers seront plantés par la direction régionale des Eaux et Forêts. Le reste sera assuré par des partenaires, à savoir l’Agence de développement social, Ciments du Maroc et les Autoroutes du Maroc. A noter que ces deux entreprises initient des projets socio-économiques sur l’aire de l’arganeraie.

Par ailleurs, les ONG locales participent également à l’opération de reboisement. Mais la démarche ne fait pas que des heureux. Certains ayants droit manifestent leur opposition car les parcelles qui font l’objet de reboisement sont fermées à toutes cultures pendant une période d’au moins dix ans. Aussi un système de compensation en faveur des populations concernées a été mis en place. Un montant de 350 DH/ha/an est versé à l’association des usagers pendant toute la durée de fermeture de la parcelle.

Parallèlement à l’opération de reboisement, la direction régionale des Eaux et Forêts travaille également sur le dossier de la gestion responsable des forêts au Maroc. Dans ce cadre, une expérience-pilote est ainsi menée au niveau d’une forêt d’arganiers au nord de la préfecture d’Agadir Ida ou Tannane. Il s’agit de décrocher la certification FSC (Forest Stewardship Council). Un système qui assure la traçabilité des produits forestiers grâce à une chaîne de contrôle permettant un suivi de la matière première jusqu’au produit fini. La démarche est ainsi d’importance face à la mise en place en cours de l’indication géographique de l’huile d’argane protégée (IGP).

Malika ALAMI
Source : L'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com