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21 prévenus soupçonnés de liens avec A-Qaïda au Maroc

Un procureur marocain a requis pour 21 islamistes soupçonnés de liens avec al-Qaïda, dont deux Belges d'origine marocaine, des "peines correspondant aux charges retenues contre eux", pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison, a constaté mercredi un journaliste de l'AFP.

Le procureur n'a pas précisé les peines qu'il a réclamées à Salé, près de Rabat. Mais les prévenus encourent des peines allant de 10 à 20 ans de prison, selon l'article 218 du code pénal qui punit des crimes terroristes dont "la constitution d'une bande criminelle pour perpétrer des actes terroristes", la plus grave des charges retenues contre ces 21 islamistes.

Ce procès en première instance ne devait reprendre que le 28 septembre, mais la cour a décidé de l'avancer. L'un des 22 prévenus qui avaient comparu le 13 juillet devant le tribunal antiterroriste de Salé, a bénéficié d'un non lieu avant la reprise du procès.

Deux Belges d'origine marocaine, Mohamed Reha et son oncle Mohamed Zemmouri, font partie des 21 islamistes poursuivis pour "constitution de bande criminelle dans le but de commettre des actes terroristes" et pour "collecte et gestion de fonds" pour financer des actes terroristes.

Le procureur a affirmé mercredi qu'"il existe des liens entre les prévenus et al-Qaïda".

Selon l'accusation, Mohamed Reha a reçu trois messages du chef d'al-Qaïda, Oussama Ben Laden, concernant des préparatifs d'attentats en Arabie saoudite et en Irak, et le ralliement du GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) à al-Qaïda.

Les prévenus sont en outre soupçonnés de préparer des attentats au Maroc, notamment contre le siège des services de renseignement marocains à Casablanca.

L'un des avocats de la défense, Abdelghani Sami, a jugé le dossier "vide", affirmant qu"'il n'y a ni preuves, ni documents pour étayer l'accusation" et que "les charges retenues contre les prévenus sont purement fictives".

"Comment se fait-il que Ben Laden, surveillé par la première puissance mondiale (les Etats-Unis) s'amuse à envoyer des messages à un jeune pour l'entretenir de ses projets", s'est-il demandé.

Les prévenus ont été arrêtés dans différentes villes du royaume en novembre 2005 par la police qui a affirmé avoir démantelé leur cellule, en cours de constitution.

Les avocats poursuivaient mercredi leurs plaidoiries. La cour devrait mettre le jugement en délibéré.

Source: AFP

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