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Affaire Al Watan Al An: Hormat Allah en liberté provisoire

Un journaliste marocain d'Al Watan Al An, condamné en août à huit mois de prison ferme pour publication de "documents confidentiels" concernant la lutte antiterroriste, a été remis en liberté mardi par la Cour d'appel de Casablanca.

"Je suis heureux d'être libre et de retrouver ma famille après avoir été privé injustement de liberté pendant plusieurs semaines", a dit Mustapha Hormat Allah, en sortant de la prison d'Okacha à Casablanca.

Visiblement décontracté, il a pris dans ses bras son fils, âgé d'un an. Sa femme, ses deux avocats ainsi que des journalistes étaient présents devant la porte de la prison.

"Je suis soulagé et content que la Cour ait décidé de remettre en liberté provisoire Mustapha Hormat Allah", a déclaré à l'AFP Abderrahim Ariri, directeur de l'hebdomadaire Al Watan Al An.

Le tribunal correctionnel de Casablanca avait infligé huit mois de prison ferme à Mustapha Hormat Allah, et six mois avec sursis à Abderrahim Ariri. Les deux journalistes devaient également s'acquitter d'une amende de 1000 dirhams (90 euros).

Ils étaient poursuivis pour "recel de documents obtenus à l'aide d'une infraction" après la publication le 14 juillet par Al Watan Al An d'un dossier intitulé "les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc".

Mardi, lors de la première audience en appel, après l'interrogatoire des deux prévenus, les avocats avaient déposé une requête pour la mise en liberté provisoire de Mustapha Hormat Allah. "Je connaissais la réputation du président du tribunal: c'est un homme droit et intègre. J'étais optimiste", a confié à l'AFP M. Ariri.

La condamnation à une peine de prison ferme avait provoqué la consternation dans la profession qui y voyait une "grave menace" pour la liberté de la presse.

Le verdict en appel doit être prononcé le 18 septembre.

Par ailleurs, le 7 novembre, doit se poursuivre le procès d'Ahmed Benchemsi, directeur de deux magazines saisis ce week-end, sous l'accusation de "manquement au respect dû à la personne du roi".

La justice lui reproche son éditorial dans l'hebdomadaire francophone TelQuel et dans Nichane, rédigé en darija (dialecte arabe marocain), critiquant sur le mode de l'interpellation des propos du roi Mohammed VI sur les élections législatives du 7 septembre

Source: AFP

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