Les nouveautés de la rentrée scolaire

Elle se caractérisera par l’équipement informatique de plusieurs établissements d’enseignement secondaire, et près de 2.000 animateurs de salles multimédias seront mis à disposition. Ces salles seront consacrées à la formation des élèves à l’informatique et aux sciences de l’information et de la communication. Elles serviront également à l’initiation des enseignants aux technologies de l’information. Ce programme s’inscrit dans le cadre du projet Génie auquel plus d’un milliard de dirhams est consacré pour l’achat de 104.000 ordinateurs et la formation de 230.000 professionnels.

L’année 2007 est la première étape de ce projet né en 2005 d’une initiative royale.
Pour cette rentrée scolaire, le ministère de l’Education nationale compte parachever la réforme au niveau de la deuxième année du baccalauréat. C’est d’ailleurs la dernière étape de la nouvelle architecture pédagogique qui permet de corriger l’éclatement des options dans l’ancien système. Cela n’empêchera pas, toutefois, la coexistence avec les classes de l’ancien «régime». Elles seront maintenues au profit des élèves qui ont redoublé dans des branches telles que la gestion administrative ou les sciences et techniques.

L’approche du MEN consiste en une spécialisation accrue. Les élèves auront à choisir entre pas moins de 15 filières réparties au sein de cinq grandes spécialités qui sont: l’enseignement originel, les lettres, les sciences mathématiques, les sciences expérimentales et l’enseignement technique.

La révision de l’architecture pédagogique est sous-tendue par la volonté d’orienter plus d’élèves vers les sciences et techniques. Et ce de manière à répondre aux besoins en ingénieurs et techniciens. D’ailleurs, dans le cadre de l’initiative 10.000 ingénieurs, le MEN lance, dès cette rentrée, la filière mathématiques B dans les lycées techniques. Les classes préparatoires aux grandes écoles seront également renforcées par l’ouverture de trois centres.

De nouveaux programmes et manuels scolaires seront également introduits. Au total, 76 manuels seront mis dans le circuit dont une quinzaine réservée au primaire et au secondaire. La deuxième année du baccalauréat, ciblée cette année par la réforme, se verra consacrer 61 livres scolaires. Aux cours d’informatique, le MEN consacre une dizaine de livres et autant pour l’enseignement de l’amazighe au niveau du primaire. D’ailleurs, pour la première fois, l’enseignement de la langue amazighe sera introduit au niveau de la cinquième année du primaire.

Des classes de 24 à 40 élèves

La qualité, c’est le «concept» sur lequel le MEN mise pour cette rentrée scolaire. Il préconise une meilleure allocation des ressources humaines et matérielles et ce, de manière à éviter des classes de 44 à 46 élèves. Le MEN fixe le minimum par classe à 24 et le maximum à 40. Mais c’est connu, l’Education nationale souffre surtout d’un déficit d’enseignants. Ce qui porte un coup à la qualité de l’encadrement. Les recommandations de la charte de l’éducation-formation prévoient une augmentation de 5% des effectifs des enseignants chaque année. Mais les considérations budgétaires l’ont toujours emporté. Par ailleurs, le MEN compte également s’attaquer au phénomène d’abandon scolaire. L’exclusion des élèves en raison de l’échec scolaire deviendrait l’exception et non la règle. Et, à ce sujet, le ministère recommande aux conseils de classe d’approfondir l’étude des dossiers des élèves concernés.

Khadija MASMOUDI
Source : L'Economiste