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Terrorisme: limogeages dans l'armée marocaine et changements à la DST

Des limogeages et des changements ont été opérés dans l'armée marocaine et la Direction de la surveillance du territoire (DST), à la suite de l'arrestation de quatre militaires, membres présumés d'une cellule terroriste, affirme samedi le journal Al Ittihad Al Ichtiraki.

Le ministère marocain de l'Intérieur avait annoncé le 7 août le démantèlement d'une cellule terroriste de 44 membres arrêtés en juillet - dont quatre militaires - opérant à Casablanca, Salé (près de Rabat), Sidi Slimane et Youssoufia (centre).

Un colonel major, responsable de l'armée à Casablanca, a été limogé et remplacé par un autre colonel major, a indiqué Al Ittihad Al Ichtiraki, journal de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) - formation de gauche et principal parti de la coalition gouvernementale actuelle -, citant des "sources informées".

Ce limogeage est lié à celui d'un général qui était à la tête de la Direction de la sécurité militaire, ajoute le journal. Cette institution a été supprimée, assure Al Ittihad Al Ichtiraki, affirmant qu'il y a "un retour en force" de la gendarmerie royale dans le contrôle de l'armée.

"Des changements radicaux opérés dans un secret total" ont par ailleurs concerné les rangs de la DST, assure le journal.

Selon Al Ittihad Al Ichtiraki, les limogeages et changements surviennent "à la suite de rapports des services de renseignements selon lesquels des fondamentalistes auraient infiltré les rangs de l'armée".

Interrogé par l'AFP, un responsable gouvernemental - qui a souhaité garder l'anonymat - s'est contenté d'affirmer que "les services sécuritaires font leur travail" et que "la classe politique marocaine est unanime à faire face au terrorisme".

Trois partis de la coalition gouvernementale, l'USFP, l'Istiqlal (nationaliste) et le PPS (Parti du progrès et du socialisme) ont souligné que le Maroc demeure menacé par le terrorisme et que les Marocains doivent être vigilants, selon des propos de leurs dirigeants rapportés samedi par la presse. Baptisée "Ansar El Mahdi", la cellule terroriste présumée comptait, selon l'accusation, "renverser le régime marocain actuel et instaurer un Etat islamique (califat)".

Source : AFP

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