Votre chronique sur Assabah s’est arrêtée depuis plus d’une semaine. Où avez-vous disparu ?
C’est la chronique qui a disparu, pas moi. Je fais une grève d’écriture pour protester contre la censure. On a tout simplement annulé une de mes chroniques, sans même m’en avertir à l’avance. Une chronique sur le secteur de la justice, comme tant d’autres...
Justement, vous vous êtes déjà attaqué à d’autres secteurs, tout aussi sensibles sans être censuré. Que s’est-il passé, cette fois ?
Je me le demande. Peut-être que les responsables du journal font profil bas, maintenant qu’ils ont des intérêts à préserver avec l’Etat.
Vous lancez bientôt un journal quotidien. Cette censure ne fait-elle pas votre affaire ?
Il n’y a aucune relation entre ces deux sujets. Mon problème aujourd’hui, c’est la censure dont j’ai fait l’objet et les déclarations de mon directeur concernant la non-vérification de mes informations. Sur 1000 chroniques virulentes en trois ans, le journal n’a été attaqué en justice que deux fois. C’est un record. Mais bon, d’autres bons journalistes sont déjà partis d’Assabah… Sinon, mon journal n’est pas pour demain. Tout ce que je peux dire aujourd’hui, c’est qu’il me ressemblera.
Source: TelQuel