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Vote des MRE "Le CNMF en appelle directement à la Haute Autorité Royale"

Le CNMF dénonce l’exclusion des Citoyens Marocains de la diaspora des Elections Législatives de 2007, pour soi-disant « difficultés logistiques » !

Le discours royal du 6 novembre 2005, accordant aux Marocains Résidant à l’Etranger (MRE), le droit de vote et d’éligibilité aux prochaines législatives de 2007, avait suscité un énorme espoir et un enthousiasme patriotique, dans la réparation d’une injustice concernant plus de trois millions de citoyens vivant à l’étranger, privés depuis 1992 d’un droit constitutionnel confisqué.

Dès la fin du discours royal, le CNMF s’était immédiatement félicité de cette initiative citoyenne. D’autant plus que c’était la réponse à l’une des revendications principales du CNMF, puisque la création de celui-ci a été effective sur la base d’élections démocratiques, transparentes et au suffrage universel direct, tenues le 21 novembre 2004, dans dix-huit régions de France, où chaque marocain avait le droit de voter et d’être éligible.

En effet, le CNMF considère qu’il est inconcevable qu’une population aussi importante, ne soit associée, ni directement, ni indirectement aux décisions les concernant.

Le CNMF considère que la citoyenneté est essentiellement la participation politiques et la gestion des affaires publiques.

Le CNMF constate, après tant d’espoir et d’enthousiasme patriotique, que ce rêve risque d’être brisé aujourd’hui, puisque selon un communiqué du Ministère de l’intérieur du vendredi 16 juin dernier affirme que « les MRE ne devraient pas compter aller aux urnes, en 2007, pour élire leurs représentants au Parlement, à l’issue du scrutin de 2007 » !

Si une telle décision est confirmée, le CNMF considèrerait que celle-ci irait totalement à l’encontre du discours royal et remettrait en cause même le sérieux et la crédibilité des décisions de la plus Haute autorité du pays.

Constitutionnellement aucun marocain ne doit être exclu de sa citoyenneté, de ses droits civils et politiques et cela quelle que soit la raison invoquée, y compris le soi-disant « difficultés logistiques » !

Alors que ni le Ministère des Affaires Etrangères, ni celui de l’Intérieur n’ont pris véritablement d’initiatives concrètes permettant réellement la participation des MRE aux prochaines élections de 2007. C’est une dérobade de dire que les élections ne pourraient être organisées, pour des raisons logistiques, alors que d’autres pays d’immigration arrivent à les organiser, sans difficultés (Espagne, France, Italie, Algérie…)

Le CNMF rappelle que l’article 8 de la Constitution de 1996 serait violé en cas de non participation des MRE aux élections, au motif que « sont électeurs tous les citoyens majeurs des deux sexes qui jouissent de leurs droits civils et politiques ».

Le CNMF considère que tous les citoyens, sans exceptions, doivent donc exercer leurs droits civiques et s’interroge donc sur le bien fondé d’une telle discrimination et exclusion, alors que ces mêmes MRE avaient pris directement part au référendum sur l’amendement constitutionnel de 1996, comment se trouveraient-ils aujourd’hui empêchés d’exercer un droit que leur garantit cette même Constitution ?

D’autre part, si les MRE devraient à nouveau être écartés, comme c’est le cas depuis 1992, il y aurait manifestement violation, non seulement de la Constitution, mais aussi de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, que le Maroc n’arrête pas de revendiquer son application !

Ainsi, l’article 12 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948, prévoit que : « Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par, l’intermédiaire de représentant librement choisi ».

L’article 25 du Pacte International relatif aux Droits civils et politiques dispose que : « Tout citoyen a le droit et la possibilité de voter et d’être élu, au cours d’élections périodiques et honnêtes ».

En conséquence, le CNMF en appelle directement à la Haute Autorité Royale, pour que l’espoir né du discours du 6 novembre dernier ne se transforme pas en déception, voire en humiliation de plus de trois millions de citoyens, d’autant plus que la représentation des MRE au sein du parlement marocain permettra de débattre de leurs propres problèmes, d’exprimer leurs opinions et de consolider ainsi leurs liens avec la mère-Patrie.

Pour le Conseil National des Marocains de France (CNMF)
Le Président, Mokhtar FERDAOUSSI.

Source: Communiqué de presse

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