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Débats au stand du PPS à la Fête de «L'Humanité»

Barazani : «La balle est maintenant dans le camp de l'Algérie et du polisario»

Le Maroc se trouve dans une situation confortable sur le plan international concernant la question de son Sahara après que SM le Roi Mohammed VI ait déclaré que le Royaume était prêt à une large autonomie sous souveraineté marocaine, a indiqué Mustapha Barazani, ancien membre du «bureau politique du polisario». Intervenant lors d'une conférence-débat intitulée «pour une solution juste et définitive de la question du Sahara» organisée samedi soir à Paris au stand du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) à l'occasion de la fête annuelle du journal français «l'Humanité», M. Barazani a souligné qu'il existe une élite d'unionistes sahraouis prête à s'approprier cette idée d'autonomie qui accorde de larges pouvoirs aux populations dans le cadre du respect de la souveraineté du Maroc sur ses territoires.

«En faisant cette proposition, le Royaume a fait un grand pas en avant sur la voie du règlement définitif de la question du Sahara», a indiqué M. Barazani, ajoutant que la balle et maintenant dans le camp de l'Algérie et du «polisario».
Il a souligné par ailleurs que le «polisario» n'est actuellement qu'une coquille vide qui a un label qui a fait son temps. Le mouvement séparatiste, a-t-il expliqué à l'assistance constituée de Français et d'étrangers en majorité, travaille sur le marketing international.

Le «polisario», une coquille vide

L'emballage que font les séparatistes de la question du Sahara «est assez attrayant, mais à l'intérieur, il y a beaucoup d'atrocités et d'atteintes aux droits de l'Homme qui doivent être dénoncées», a signalé M. Barazani, soulignant que même l'association «France Libertés» présidée par Mme Danielle Mitterrand, qui ne peut être accusée de connivence avec le Maroc, a reconnu qu'il y a eu des atteintes graves aux droits de l'Homme dans les camps de Tindouf en territoire algérien.
Après avoir rappelé que le «polisario» a connu une grande dissension en 1988 et qu'une grande partie de sa direction a rejoint le Maroc, et l'autre partie s'est installée en Espagne et en Mauritanie, M. Barazani a indiqué que la conjoncture internationale qui était favorable aux thèses des séparatistes, notamment la guerre froide, n'existe plus.
Evoquant le volet humanitaire, M. Barazani a relevé que cette question urgente ne peut pas attendre une solution hypothétique du problème politique, affirmant que la libération des derniers détenus marocains des camps de la honte ne tourne pas définitivement la page du problème humanitaire dans cette région du monde parce que plusieurs d'entre eux ont été froidement assassinés ou torturés alors qu'ils étaient en prison.
Il a indiqué dans ce cadre que les derniers détenus marocains ont été libérés en 2005, alors que le cessez-le-feu est intervenu en 1991, notant que ces prisonniers étaient utilisés par le «polisario» comme monnaie de chantage.
Au sujet de la situation désastreuse dans les camps de Tindouf, l'ancien membre du «bureau politique du polisario» s'est interrogé comment les populations vivent dans le besoin et le dénuement total dans les camps de Tindouf alors que les autorités algériennes bénéficient d'une manne pétrolière évaluée à plus de 50 milliards de dollars.
M. Barazani a fait état en conclusion des progrès notables réalisés au Maroc en matière de démocratie et de consolidation des droits de l'Homme et de l'Etat de droit, citant la libération des détenus politiques et leur indemnisation, le retour des exilés politiques ainsi que les importantes réformes engagées dans les domaines politique, économique et social.
«Il y a de la place pour tous les sahraouis dans un Maroc démocratique, moderne et décentralisé», a-t-il conclu.

Ahmed Zaki : « dynamique de démocratisation dans la stabilité»

Auparavant, Ahmed Zaki, membre du bureau politique du PPS, directeur du journal Al Bayane, a souligné lors d'une conférence sur le thème «la transition démocratique au Maroc : fondements, enjeux et défis» que le Royaume est engagé aujourd'hui dans un processus avancé de réformes politiques et d'édification d'une société résolue à entrer de plain-pied dans la modernité, en résorbant définitivement les déficits du passé.
Le Maroc est en transition vers un système porteur des potentialités d'un progrès économique, social et politique, a-t-il souligné, ajoutant que ce combat ininterrompu a été assumé par les forces démocratiques et progressistes et la société civile qui, grâce à leur combat et à leurs sacrifices pendant plus de trois décennies, sont à l'origine des transformations majeures qu'a connues le Royaume.
Selon le conférencier, le Maroc a su gérer avantageusement une dynamique de démocratisation dans la stabilité, en impulsant une démarche crédible d'interpellation du passé des violations des droits de l'Homme.
La singularité de cette démarche qui est en voie d'achèvement, est l'installation des mécanismes d'un Etat moderne qui se développe, a-t-il dit.
Après avoir donné un aperçu historique sur l'enclenchement au milieu des années 70 du processus démocratique, parallèlement à la dynamique du parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume, A. Zaki a relevé que ce processus dialectique a débouché au début des années 90 sur un contexte politique et institutionnel qualitativement nouveau permettant aux forces démocratiques de participer à l'action gouvernementale.
Sur le chapitre des libertés démocratiques et des droits de l'Homme, le conférencier a indiqué que les acquis ont été réels, citant notamment le Conseil consultatif des droits de l'Homme, l'Instance Equité et réconciliation, le code de la famille, le code du travail, le code de la presse et les tribunaux administratifs.
A. Zaki a mis l'accent en conclusion sur la nécessité d'empêcher les réactionnaires, les extrémistes et les nihilistes de tirer profit, grâce à un discours réducteur, de l'environnement institutionnel nouveau, favorable aux libertés publiques.
Ces conférences se sont déroulées en présence de Maalainine Mrabih Rabbou, ancien «directeur du département de l'Information du polisario», Ahmed Salem Latafi, membre du bureau politique du PPS et président du réseau unité et citoyenneté.

Source : MAP-Al Bayane

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