Caricature : Le journal Akhbar Al Youm se rétracte

« Nous sommes disposés à présenter des excuses si le prince estime que la caricature a porté atteinte à son image », a déclaré mardi à l'AFP le directeur de la publication, Taoufik Bouachrine. « Nous ne visons pas le drapeau national et n'avons rien contre le prince Moulay Ismaïl », a ajouté Taoufik Bouachrine.

Est-ce parce que selon lui Moulay Ismaïl aurait porté plainte? Pas si sûr, car le journaliste avait déclaré être « prêt à aller devant la justice mais refusait la fermeture de ses bureaux ».

Le prince visé par la caricature avait décidé d'intenter une action judiciaire contre le journal Akhbar Al Youm. Il semble qu’il a porté plainte contre ladite publication auprès du tribunal de première instance de Casablanca. Selon Bouachrine cité par l’AFP, il réclamerait environ 3 millions de dirhams de dommages et intérêt. La date de ce procès a été fixée par le parquet au 23 octobre, ajoute la même source.

Auparavant, Bouachrine et le caricaturiste Khalid Gueddar devront répondre à la justice devant le même tribunal, le 12 octobre. Ce premier procès a été intenté à leur encontre par le ministère de l’Intérieur pour « outrage au drapeau national ».

Dans cette affaire, Akhbar Al Youm a reçu le soutien du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et de l’Association marocaine des droits humains (AMDH). Le vendredi dernier, à l’appel du syndicat, quelques 200 manifestants ont qualifié d’« illégale » à Casablanca, la fermeture par les autorités des bureaux du quotidien, une « décision entièrement contradictoire avec la loi puisque le code de la presse ne (le) prévoit pas ».

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Ibrahima Koné
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