Le Maroc dénonce les festivités du Polisario à Tifariti

« Le Maroc ne saurait, en aucune manière accepter ou tolérer toute rupture du statu quo dans la zone de Tifariti qui, depuis la proclamation du cessez-le-feu en septembre 1991, a été exempte de toute présence civile ou militaire », souligne la lettre rendue publique le même jour.

Les agissements du Polisario, soutenu par l’Algérie, « compromettent sérieusement le processus de négociation en cours, engagé par le Conseil de sécurité et appuyé par la Communauté internationale, en vue de parvenir à une solution politique définitive au différend régional autour du Sahara, à la faveur de la dynamique insufflée par l’Initiative marocaine d’autonomie », note le texte.

Le Maroc a déploré également le fait que ces festivités soient organisées « au vu et au su » de la MINURSO, le contingent de l’ONU déployé au Sahara en place depuis 1991.

« Ces agissements provocateurs procèdent d’une stratégie délibérément poursuivie, par le Polisario et ceux qui le soutiennent, dans le but politique précis de saborder le processus politique en cours et saper la dynamique de règlement pacifique », a estimé Rabat.

Le Maroc a tenu, par ailleurs à exprimer son soutien aux efforts de l’ONU pour « parvenir à une solution politique négociée ».

Arrivées à leur quatrième round en mars dernier, les négociations entre le Maroc et le Polisario, tenues sous l’égide de l’ONU à Manhasset près de New York depuis juin 2007, achoppent constamment sur les positions opposées des protagonistes.

Rabat considère que l’unique solution « envisageable » à ce conflit, vieux de 33 ans, est l’autonomie du territoire, se trouvant sous sa souveraineté effective depuis le départ du colonisateur espagnol en 1975.

Le front séparatiste du Polisario, basé en Algérie, réclame un « référendum d’autodétermination » jugé « inapplicable » par le Maroc.

En avril dernier, le médiateur onusien au Sahara, Peter Van Walsun, avait jugé « irréaliste » l’option revendiquée par le Polisario. La date du cinquième round de négociations de Manhasset devrait être fixée de commun accord.

Source: APA News