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Sahara-ONU : Peter van Walsum estime l'indépendance irréaliste

L'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Peter van Walsum, estime que l'indépendance du Sahara occidental n'est pas un objectif réaliste et que le Front Polisario devrait y renoncer, ont indiqué lundi des diplomates à l'ONU.

L'ambassadeur d'Afrique du sud, Dumisani Kumalo, qui préside le Conseil de sécurité en avril, a indiqué à la presse qu'à l'occasion de consultations sur la question du Sahara occidental lundi, le Conseil avait reçu deux documents "apparemment contradictoires", de la part de M. van Walsum et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Dans son document, reflétant son opinion personnelle, M. van Walsum "évoque ce qu'il appelle l'option réaliste, selon laquelle l'indépendance pourrait être hors d'atteinte pour le peuple sahraoui", affirmant que "le Front Polisario devrait devenir réaliste", a dit M. Kumalo.

En revanche, dans son dernier rapport sur ce dossier, M. Ban exhorte les parties à poursuivre leurs négociations directes sous l'égide de l'ONU "pour tenter de trouver une solution de consensus".

Le Maroc et le Front Polisario avaient conclu le 18 mars près de New York un quatrième cycle de ces pourparlers sur l'avenir du territoire sans faire de progrès notables, acceptant seulement de se rencontrer à nouveau à une date non encore fixée.

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé par le Maroc en 1975. Les indépendantistes du Polisario, soutenu par l'Algérie, ont combattu pour l'indépendance du territoire jusqu'à la conclusion d'un cessez-le-feu en 1991.

Aujourd'hui, le Polisario réclame l'organisation d'un référendum d'autodétermination, sous l'égide de l'ONU, qui laisserait aux électeurs sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine.

Le Maroc s'en tient à sa proposition d'une autonomie sous souveraineté marocaine. Rabat a souligné à plusieurs reprises qu'il n'accepterait rien d'autre.

En sa qualité de représentant de l'Afrique du sud, M. Kumalo s'est dit en désaccord avec le point de vue de vue de M. van Walsum. "Si nous nous engageons dans cette voie, nous devrions aussi dire aux Palestiniens de renoncer", a-t-il dit.

Son collègue américain, Zalmay Khalilzad, a en revanche estimé que l'idée de M. van Walsum "méritait d'être sérieusement prise en considération".

Les Etats-Unis, ainsi que la France, appuient la position marocaine dans ce dossier.

Source : AFP

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