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Conseil des MRE: Enfin des noms

Le Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) a tranché sur la liste des membres appelés à siéger au futur Conseil supérieur des Marocains résidents à l’étranger.

Après près d’une année de consultations, le CCDH a arrêté une liste composée de 80 potentialités marocaines remplissant les «critères exigés pour siéger dans ce conseil». Le CCDH avait été chargé par SM le Roi de trouver les perles rares à même de représenter la communauté marocaine installée à l’étranger et de disposer d’une valeur ajoutée dont le pays d’origine a sérieusement besoin.

Ainsi, ils sont docteurs en hydrologie ou en linguistique, enseignants titulaires dans des établissements universitaires des pays d’accueil (France, Pays-Bas, Belgique, Angleterre, Etats-Unis…) ou encore médecins, experts-comptables, consultants, femmes et hommes d’affaires à avoir été retenus. Dans la liste des 80 proposés par le CCDH, il y a aussi des militants des droits de l’Homme, des éducatrices et éducateurs sociaux, des commerçants… Bref, toutes les composantes de la société marocaine avec cependant la touche d’un savoir-faire acquis après des années dans les pays d’accueil.

L’installation du Conseil qui ne devrait pas tarder (elle devrait intervenir avant la fin de l’année) va permettre aux trois millions de Marocains installés à l’étranger de disposer d’un organisme, une institution qui va leur permettre non seulement de conserver leurs attaches avec leur pays, mais aussi d’être des acteurs actifs dans son développement. Le prochain Conseil ne s’est-il pas fixé comme objectif principal d’impliquer davantage la communauté marocaine dans le développement socioéconomique du Royaue? Les transferts de devises, quoique représentants un pécule fort important, ne remplacent pas la «matière grise qui est encline, ces dernières années, à s’expatrier», souligne-t-on auprès des instances en charge de la population marocaine résidant à l’étranger.

Transfert de technologie
Aussi, le Conseil supérieur des MRE peut être considéré comme un volet de la politique gouvernementale visant à mettre en place une stratégie nationale permettant à la communauté marocaine, toutes composantes confondues, de participer au processus du développement humain.

Transfert de technologie et du savoir-faire, aide à l’expertise, à l’élaboration de stratégies sectorielles de développement et à l’évaluation des projets et programmes de recherche. Tels sont les objectifs attendus du futur Conseil. Déjà, l’ex-Premier ministre Driss Jettou avait lancé, quelques semaines avant son départ, le premier Forum international des compétences marocaines de l’étranger (Fincom). Ce n’était pas un hasard ou seulement une idée dans l’air. «Le Fincom est basé sur l’attraction de l’investissement et du partenariat d’affaires, la synergie entre compétences locales et celles des MRE, à travers des réseaux de recherche bien définis».

Pour ce faire, le Conseil disposera d’un Comité de direction et d’orientation (CDO). Une instance de pilotage et d’accompagnement qui aura à charge de fixer les orientations et d’impulser les initiatives de l’institution. Un autre comité dit de coordination et de suivi veillera à la gestion du Conseil.

J. E. Herradi
Source: L'Economiste

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