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l'USFP veut participer au gouvernement sous conditions

Les socialistes marocains de l'USFP ont décidé de participer au gouvernement du Premier ministre désigné du Maroc, Abbas El Fassi mais à condition de "négocier préalablement" cette participation, a-t-on appris vendredi à l'aube auprès de ce parti.

Cette décision a été votée à la "majorité écrasante" par environ 200 membres du Conseil national, le "parlement" de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), a constaté un journaliste de l'AFP.

Les travaux marathoniens de ce conseil ont duré douze heures.

"Le conseil national, dans sa résolution, appuie le bureau politique dans ses discussions en cours en vue de la formation d'un gouvernement", a déclaré à l'AFP, Mohamed El Yazghi, premier secrétaire de l'USFP avant d'ajouter: "il lui octroie les pouvoirs de négocier sous des conditions".

Lors de cette réunion, la tendance des militants était à la participation de l'USFP dans le prochain gouvernement de M. El Fassi.

"Le conseil national a chargé le bureau politique de négocier la composition du gouvernement sous des conditions", a affirmé pour sa part à l'AFP, Younès Moujahid, membre de ce Conseil et également secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).

"Toutes les options restent ouvertes y compris celle de la non participation, bien que les chances de cette dernière sont infimes", a-t-il souligné.

De son côté, le sociologue Mohamed Guessous, un des dirigeants de l'USFP a abondé dans le même sens en affirmant que le "conseil national a délégué au bureau politique le pouvoir de négocier la composition du gouvernement. Toutes les options restent ouvertes".

Selon un membre du conseil, les conditions de l'USFP lors des discussions avec le nouveau Premier ministre Abbas El Fassi porteront sur l'architecture du futur gouvernement ainsi que sur le nombre et le genre de ministères devant être proposés à l'USFP.

Abbas El Fassi, chef du parti conservateur Istiqlal - qui a remporté les législatives du 7 septembre avec 52 sièges - a été chargé le 19 septembre par le roi Mohammed VI de former un gouvernement.

Les socialistes de l'USFP, arrivés en tête des partis en lice lors des législatives de 2002, ont chuté à la cinquième place en 2007, devenant ainsi les grands perdants du scrutin du 7 septembre.

Malgrè ce recul, le chef de l'USFP, Mohamed El Yazghi a estimé jeudi que cette situation "ne doit pas amener le parti à couper nos liens avec la Koutla (bloc) démocratique et avec la majorité" sortante.

La majorité sortante regroupe les trois partis de la Koutla démocratique - coordination créée en 1992 regroupant l'Istiqlal, l'USFP et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) -, le Mouvement populaire (MP) et le Rassemblement national des indépendants (RNI), deux partis du centre droit

Source: AFP

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