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Chants de l'Atlas

L’Atlas forme une dorsale montagneuse qui commence au Nord à la hauteur de Fès et se prolonge vers le sud jusqu’à la hauteur de Goulimine.

Dans ces régions, où les hommes vivent au rythme de la nature et cultivent la terre, la musique ne saurait se limiter à une simple production sonore. En effet, elle agit sur la nature et sur les hommes, provoque vents et tempêtes, insuffle le souffle divin aux cultures qui meurent ou qui risquent de disparaître ainsi qu’à la nature qui se dessèche, dans un milieu où l’une des préoccupations essentielles des habitants est la bonne croissance des céréales. Ainsi, la musique sera proscrite à certains moments ou au contraire intensifiée à d’autres périodes de l’année. C’est ce lien avec la nature qui rend toute vision générale des musiques de l’Atlas si difficile. Elles sont en effet attachées dans chaque communauté au fonctionnement de la vie sociale et agricole. Par conséquent, les connaissances musicales sur ces régions sont limitées à cause, entre autres, de la difficulté d’accès aux villages.

Si la différence entre musique arabe et musique berbère peut paraître très prononcée, c’est probablement en raison de la très forte prépondérance dans certaines grandes villes de la musique arabo-andalouse au détriment des musiques arabes populaires moins connues. Certes les musiques arabe et berbère présentent des caractères propres significatifs ne serait ce que des points de vue instrumental (en effet, les instruments à corde sont peu présents dans l’Atlas et réservés aux musiciens professionnels) et chorégraphique (la musique berbère est fortement ancrée dans la danse).

Ainsi, nous découvrirons ensemble lors du prochain article les danses de l’Atlas, plus connues sous les noms de Ahidus et Ahwash.
Salma

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