Les chants des gnaouas peuvent être à la fois répertoriés en tant que chants religieux et chants populaires.
Les gnaouas sont en majorité des descendants d'anciens esclaves noirs. Ce terme générique regroupe les membres animateurs de la confrérie comme les maîtres musiciens (plus communément appelés mâalem), les joueurs de crotales (qraqeb), les voyantes-thérapeutes (tallaâte et chouwafate) et les adeptes affiliés à la confrérie.
Durant leur cérémonie, la " lila " (i.e., la nuit), les gnaouas invoquent Dieu, son Prophète Mohamed, les grands Saints de l'Islam (particulièrement Moulay Abdelkader Jilali, Moulay Brahim) sans oublier des êtres surnaturels (mlouk) susceptibles de posséder les humains. C'est le mâalem, qui à l'aide d'un luth-tambour à trois cordes (guenbri) appelle les saints et les entités surnaturelles à prendre possession des adeptes. Ces derniers, une fois " envahis " par ces forces surnaturelles, s'adonnent alors à la transe.
Ce rite de possession présente des similitudes au bori des haussa Nigérien, au diwan de Sidi Bilal en Algérie, au stambali tunisien, au candomblé brésilien, au zar éthiopien et soudanais sans oublier le vaudou haïtien.
De nombreux artistes ont été influencés par la musique des Gnaouas tels que Gnawa Diffusion et l'Orchestre National de Barbès.
Le " Festival d'Essaouira " (qui va fêter sa quatrième édition cette année du 13 au 16 Juin 2002) est à l'heure actuelle l'endroit idéal pour découvrir et apprécier la musique Jazz et Gnaoua. Vous pourrez assister à des concerts uniques de musiciens de cultures diverses (Africaines, Nord et Sud Américaines, Asiatiques...) et vibrer entre autres avec les grands Mâalem marocains tels que :