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Téléphonie sur Internet au Maroc : Opportunité ou menace?

La téléphonie sur Internet ou voix sur IP fait des émules. Les internautes découvrent de plus en plus les joies de téléphoner sans payer (hormis les frais de connexion).

Les appels sont en majorité internationaux, puisque ce créneau reste le plus cher. Le mode d’emploi de la téléphonie sur IP (Internet Protocole) est très simple. Il suffit de télécharger un logiciel dédié à cette fonction (le plus connu est Skype) sur son PC et contacter l’interlocuteur qui doit également être connecté. Le principe de la voix sur IP est de faire transiter les communications sur un réseau utilisant le protocole Internet, plutôt que sous le traditionnel réseau téléphonique commuté (RTC).

De l’avis de plusieurs experts, dont ceux de l’OCDE, l’usage croissant de cette méthode constitue une menace pour la téléphonie traditionnelle. Il prive le réseau public commuté d’une partie de ses revenus. Selon l’OCDE, le logiciel Skype permet une économie de 80% en moyenne sur le coût des communications.
Autre indicateur: La croissance de 18% du marché des équipements de voix sur IP pour les opérateurs et fournisseurs de ces services. Le Danemark, la Pologne et les Pays Bas seraient les pays où Skype est le mieux implanté. A fin 2004, 2,2 millions d’Européens utilisaient la téléphonie sur Internet, et les opérateurs télécoms du Vieux continent s’attendent à plus de 25 millions d’utilisateurs en 2008.

Au Maroc, l’Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT) a limité l’usage de la voix sur IP aux opérateurs détenteurs d’une licence, aux centres d’appels et aux entreprises disposant de réseaux privés. Tout autre usage est considéré comme une infraction au regard de la loi. Ce qui n’empêche pas les internautes d’effectuer des appels internationaux à partir des ordinateurs. «Le développement rapide de la voix sur IP peut freiner celui du fixe. A moins que les opérateurs télécoms s’intéressent à ce créneau et proposent des services de téléphonie fixe sur Internet», explique un expert en télécommunications.

En attendant, un petit tour dans les cybers montre à quel point cette pratique est généralisée. A tel point que certains gérants en font un argument commercial pour attirer les clients.

Source : L'Economiste

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