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Energie : Nareva Holding rejoint le projet Desertec

Nareva Holding, filiale du groupe ONA, spécialisée dans les métiers de l’énergie et de l’environnement, vient de rejoindre l'initiative industrielle Desertec (DII). Ce consortium pilotera les investissements pour la construction d’un vaste réseau de centrales solaires à concentration et de parcs éoliens en Afrique du nord et au Moyen-Orient.

Le lundi 22 mars, DII a annoncé dans un communiqué, l’arrivée de quatre nouveaux investisseurs dans le méga projet de production d’énergie renouvelable Desertec. Il s’agit en outre de Nareva Holding du Maroc, de Red Electrica (Espagne), de Saint-Gobain (France) via sa filiale Saint-Gobain Solar et d’Enel Green Power (Italie). Le patron de DII s’est réjouit de l’apport de nouveaux capitaux. Avec l'entrée de ces quatre nouveaux investisseurs, "nous franchissons un pas important dans l'internationalisation réelle de notre initiative industrielle", a déclaré Paul van Son. Il a ajouté que "d'étroits pourparlers" étaient aussi en cours avec "une société tunisienne".

Douze entreprises étaient à l’origine du protocole d’accord de création de DII, signé à Munich en juillet 2009. Les quatre nouveaux arrivants portent à 17, le nombre de partenaires (16 entreprises et la fondation Desertec) de Desertec. La plupart de ces sociétés sont allemandes (E.On, RWE, Siemens, Deutsche Bank, Munich Re,…). Rappelons que Desertec a été initié par le ministère fédéral allemand de l’Environnement.

Son objectif est de couvrir à terme, 15% de l’électricité consommée en Europe. Pour ce faire, il a pour ambition de créer d’ici 2050, un réseau de plusieurs centrales solaires des sites allant du Maroc à l'Arabie Saoudite. Le coût du projet est estimé à 400 milliards d’euros dont 350 milliards d'euros pour la construction des centrales et 50 milliards pour les lignes de transmission nécessaires.

Concrètement, Desertec est "en phase avec le programme ambitieux du Maroc de développement des filières éolienne et solaire, notamment le projet de 2.000 MW solaire à l'horizon 2020" (http://www.yabiladi.com/article-economie-2207.html), a indiqué le président de Nareva, Ahmed Nakkouch, cité par le communiqué. En termes d’avantages pour le Maroc, Desertec sera une source d’énergie propre supplémentaire, donc renforcera la sécurité énergétique du pays. Le projet représente également une perspective de développement (créations d’emplois, amélioration des infrastructures,…).

Quant à Nareva, elle a été créée en 2005. Ses domaines d’activités sont la production d’électricité à travers les énergies renouvelables (éolien, hydraulique) ou fossiles (charbon, gaz naturel). La holding opère également dans l’irrigation, la distribution B2B et l’outsourcing industriel.

En mars 2008, cette filiale de l’ONA a conclu un accord avec Lafarge Maroc pour l'exploitation, en 2010, d'un parc éolien d'une capacité de 100 MW. Un accord similaire a été signé quelques mois plus tard avec l'Office national des chemins de fer marocain (ONCF) pour le développement et l'exploitation d'un parc éolien d'une capacité de 50 MW. Ce parc qui devrait être opérationnel courant 2010, permettra de facture énergétique de la compagnie ferroviaire.

Toujours en 2008, l’Office national des aéroports (ONDA) a aussi paraphé un accord avec Nareva pour construire un parc éolien de 10 MW. Cette centrale alimentera exclusivement de l’aéroport international Mohammed V. Récemment, une offre conjointe de Nareva et du groupe britannique d'électricité, International Power, a été présélectionnée par l’Office national de l'électricité (ONE) pour le projet de la centrale thermique fonctionnant au charbon propre à Safi.

Ibrahima Koné
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