Rien ne va plus entre les pilotes de la Royal Air Maroc (RAM) et le management de la compagnie. Les premiers observent depuis jeudi soir une grève de trois jours, allant du 3 septembre à 17h00 au 5 septembre à 11h00, pour protester contre leur direction qui, selon eux, « renie » les engagements signés avec leurs représentants, a-t-on appris auprès de l’AFP.
Alors que la réunion de la fin du mois d’août avait laissé apparaître une lueur d’espoir quant à la fin de ces arrêts de travail, une autre rencontre prévue le 1er septembre entre les deux parties n’a pas eu lieu. Elle a été à l’origine de cette nouvelle grève.
« Nous dénonçons l'attitude de la direction qui a renié les dernières propositions, notamment celles concernant la marocanisation de la fonction de commandant de bord au sein du groupe RAM et l'arrêt du recrutement de commandants de bord étrangers », a déclaré à l'AFP Najib Al Ibrahimi, porte-parole de l'Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL). Un communiqué de cette même association dénonce également « le revirement de position inexpliqué du management Royal Air Maroc».
Un autre fait marquant qui risque de raviver les tensions, d’après L’Economiste, est la sanction infligée par la direction aux protestataires. Selon l’AMPL, « la direction aurait porté les grévistes absents pendant plusieurs jours sans tenir compte des repos hebdomadaires règlementaires ni les raisons justifiants des vols non réalisés». Plusieurs pilotes se sont retrouvés avec 8 jours d’absences non rémunérés, ajoute le syndicat des pilotes.
Dans ce contexte de débrayage, les vols du transporteur national connaîtront d’énièmes perturbations – sixième du genre depuis le mois de juillet – a annoncé la compagnie dans un communiqué parvenu à la MAP. Comme à l’accoutumé, elle met à la disposition de sa clientèle le N° vert (08 9000 0800) pour toute information concernant les vols.
Alors que la compagnie poursuit son expansion (réception le 1er septembre d’un nouvel avion cargo de type Boeing 737-300 et ouverture des nouvelles lignes aériennes internationales et nationales notamment vers Guelmim et Tan Tan) et ce, malgré la crise économique, ces débrayages font perdre beaucoup d’argent à la société, et n’arrange personne. Il est temps de parvenir à une solution mutuellement acceptable par tous.
Ibrahima Koné
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