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Entreprises : Partenariat Maroc-Nantes

Les entreprises de la région nantaises qui entretiennent des relations avec des PME marocaines représentent près de 250 unités.

La cinquième région française en termes d’habitants (3,2 millions), d’emplois (1,375 million) et d’industrie (89.000 établissements dont 17% pour l’industrie, 41% pour les services et 42% dans le commerce) pourrait toutefois entretenir des relations économiques et touristiques plus denses avec le Maroc. “De grandes potentialités existent mais elles restent encore inexploitées”, estime Pascal Mounier, responsable à la société Ceris Management.
La rencontre avec les représentants de la presse marocaine, organisée en marge de l’inauguration de la nouvelle desserte aérienne Nantes-Casablanca vendredi 17 décembre, était l’occasion idoine offerte à plusieurs opérateurs économiques pour exprimer leur point de vue sur le Maroc.

Nombreux sont ceux à exprimer leur souhait de s’associer avec des entrepreneurs marocains. Aussi bien les représentants de Ceris management que ceux de la société Able, spécialisée dans l’équipement de la pêche à la palangre, sont à la recherche de sociétés marocaines pour monter des joint-ventures. C’est donc davantage la mise en relation entre les sociétés des deux côtés qui semble encore faire défaut. Ce constat est appuyé par des responsables de la Chambre de commerce et d’industrie et des services de Nantes.

Aucune représentation diplomatique marocaine n’y existe. Celle de Rennes, la plus proche, devrait avoir aussi en charge, hormis les problèmes administratifs des ressortissants marocains de la région, la promotion économique. Et si le Maroc est “bien perçu sur le plan touristique”, selon les représentants du Conseil régional du Tourisme de Nantes, il souffre d’un manque de communication en matière économique.

“Les missions économiques devraient être plus nombreuses afin de découvrir les potentialités et les secteurs porteurs”. “Les opérateurs nantais ne disposent pas d’informations suffisantes sur l’économie marocaine”, estime pour sa part Bruno Williamson, président de la société Williamson Transports. Daniel le Coent, président-directeur général de la société Wirqin, spécialisée dans la production de plastiques, estime quant à lui que les formalités administratives et les lenteurs rencontrées au Maroc devraient, si elles étaient totalement résolues, constituer la levée d’un obstacle primordial. Wirqin dispose d’une entité de production à Casablanca.
Mais le partenariat avec son fondateur a cessé d’exister depuis plusieurs années déjà. “Les avantages offerts actuellement par les pays de l’Europe Centrale sont intéressants”, ajoute-t-il en apportant toutefois une nuance de taille, celle de “la proximité du Maroc”. C’est particulièrement la proximité qui est avancée comme un atout indéniable. L’entrée au sein de l’Union européenne de dix nouveaux pays ne manquera pas d’avoir des répercussions sur le phénomène des délocalisations. Mais c’est aux pays du Sud de promouvoir leurs économies, en mettant en avant certains avantages comme la proximité.

La nouvelle desserte aérienne assurant la liaison deux fois par semaine ne manquera pas de faciliter les échanges. En matière touristique, ce sera également le cas. Olivier de Bouard, le président du syndicat national des agences de voyages de la Bretagne et des Pays de la Loire est du même avis: “La demande sur le Maroc est en pleine expansion et la multiplication des vols permettra de la satisfaire”. Dans la capitale des pays de la Loire, Le Maroc occupe une place de choix dans les destinations touristiques.

Le seul lancement de la nouvelle liaison Nantes-Casablanca par Royal Air Maroc s’est accompagné d’une importante campagne publicitaire matérialisée, notamment, par un affichage massif dans les transports en commun et les principales places de la ville. Beaucoup de Nantais choisissaient déjà le Maroc pour y passer leurs vacances, 95.000 à se rendre à Marrakech en 2004. Les Nantais sont tout aussi familiers avec le Maroc par la présence de 45.000 Marocains établis dans la région. Les MRE forment ainsi la première communauté étrangère. Ils représentent également le plus grand nombre d’étudiants d’origine maghrébine. Pour l’année universitaire 2003-2004, 323 Marocains étudient dans les facultés nantaises, contre à peine 87 Tunisiens et 250 Algériens.

Amale DAOUD
Source : L'Economiste

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