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Un nouveau challenge pour le tourisme au Maroc

Le profil du touriste évolue, les moyens de l’approcher doivent également changer. C’est ce message central qui fédère désormais le secteur, professionnels et ONMT auquel incombe la redoutable tâche de vendre l’image institutionnelle de la destination à l’international.

Si l’Office du tourisme vend des promesses et du rêve, aux opérateurs de décliner une offre qui soit en phase avec la promesse publicitaire. A eux également de déployer des moyens pour atteindre la cible. Et sur l’un de ces moyens justement, la visibilité sur Internet, l’offre marocaine accuse un gros déficit aujourd’hui.

Les deux parties se serrent les coudes. C’est tout l’enjeu des deux journées organisées en fin de semaine dernière qui a rassemblé hôteliers, restaurateurs, agents de voyages, guides, transporteurs et le management de l’ONMT ainsi que les délégués de l’Office à l’étranger. Des deux côtés, il s’agissait de tracer les termes de partage d’informations.

D’où l’exposé des conclusions de l’étude détaillée sur les nouvelles attentes de la clientèle aux opérateurs; le challenge maintenant consiste à créer une différenciation forte de la destination en soutenant son authenticité et sa diversité. En gros, créer de nouvelles marques et démontrer que le Maroc ne se réduit pas à la seule Marrakech.

Le bouche-à-oreille n’est pas à prendre à la légère. Chaque touriste revient en moyenne 2,3 fois au Maroc et il est, à ce titre, un prescripteur de la destination. Ce taux de retour est améliorable, confie le président de la Fédération nationale du tourisme (FNT), Othman Chérif Alami. Il peut atteindre 3 ou 4, soutient-il. Mais à la condition d’améliorer et de diversifier les standards de qualité de service, complètent unanimement les opérateurs.

L’étude de la segmentation de la clientèle intimement liée à l’opération «Experts du Maroc», a débouché sur la constitution d’un réseau de plus de 2.800 agents de voyages sur les marchés où les gros foyers émetteurs de la demande: France, Italie, Royaume-Uni, Espagne, etc. Cette étude comportementale du client menée sur un échantillon de 9.000 personnes, permettra aux professionnels «de cibler directement dans les niches à l’étranger», explique Ali Ghannam, vice-président général de la FNT. Pour les professionnels, réussir la différenciation passera par la création de nouvelles marques au-delà de Marrakech. La mise sur le marché des premières stations du plan Azur devrait sans doute l’y aider, car jusqu’à maintenant, le Maroc a amélioré ses positions concurrentielles sans l’extension de son offre balnéaire, qui était, rappelons-le, la colonne vertébrale de la « Vision 2010 ». Cela passe aussi par un renforcement de ressources. «A vous de pousser les politiques à donner les moyens», suggère Abbas Azouzi, directeur général de l’ONMT aux opérateurs. L’Office jouera son rôle marketing auprès des professionnels et «apportera de la méthodologie quand il le pourra».

Nation et régions
Promouvoir la destination nécessite de passer par des outils conjoncturels. Le tourisme ne peut être le monopole de quelques villes. Chaque région a ses spécificités et ses richesses, qu’il s’agit de faire connaître. Le Maroc, c’est autre chose que Marrakech ou la plage. C’est ici que les tour-opérateurs interviennent: diffuser cette diversité du pays que peu connaissent et varier les destinations pour ainsi contribuer au développement des régions, encore faut-il que les infrastructures suivent.

Source: L'Economiste

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