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Energies renouvelables : Le nucléaire, l’énergie de demain au Maroc

Les énergies renouvelables sont au cœur du débat au Maroc. La hausse de la facture pétrolière et la quête de l’indépendance énergétique justifient l’intérêt que portent les autorités au secteur. Lequel demande plus de moyens et de mesures incitatives.

Si le ciel marocain tarde à s’assombrir pénalisant ainsi l’agriculture, il faut tirer profit du soleil comme une énergie renouvelable propre. De même, les 3500 km de côtes marocaines sont un atout naturel pour l’installation de sites éoliens pour la production de l’énergie électrique.

L’exploitation réduite de ces atouts est due, dans le cas de l’éolien comme du solaire, au manque d’initiatives incitatives. « La baisse de la TVA sur les équipements à 7%, l’exonération des droits à l’importation, ou leur réduction (de 10 à 2,5%) en faveur du secteur des énergies renouvelables, contribuera implacablement à généraliser leur utilisation domestique et professionnelle et à dépasser la production actuelle », assurent des professionnels.

La croissance de la demande énergétique est de 8% pour l’électricité et de 5 à 6% pour le gaz (GPL). De ce fait, la diversification des sources d’énergie et la réduction de la dépendance deviennent indispensables.

A l’heure actuelle, 4% seulement du bilan énergétique national proviennent de l’énergie verte. Ces 4% sont à l’origine de 10% de la production électrique grâce à l’hydraulique et à l’implantation des premiers parcs éoliens : 124 MW installés, 140 en construction dans le Nord auxquels s’ajoutent quelque 200 à 300 autres en cours. La biomasse demeure méconnue.

La part des énergies renouvelables devrait être portée à 1.000 MW en 2012, soit 10% des besoins énergétiques globales et 20% de la production d’électricité. Réalisable, l’objectif l’est, quand on sait que le potentiel actuel de l’éolien est de plus de 6.000 MW.

Le développement des énergies renouvelables, dans le contexte actuel, s’impose comme une solution stratégique à un moment où la facture pétrolière représente, à elle seule, 20% du total des importations et où le prix du baril, à 100 dollars, devrait subir des hausses substantielles, selon les analystes.

Pour atténuer la dépendance énergétique, l’Office national de l’électricité (ONE) encourage l’autoproduction d’énergie par les industriels. Dans ce cadre, il a signé des conventions avec cinq opérateurs privés, à savoir Ciment du Maroc, Endesa, Nareva, Ynna Holding et Iberdrola. D’ici à 2010, la puissance de production globale de ces sociétés atteindra 820 MW. Cinq autres entreprises ont également fait part de leur intérêt et devraient totaliser environ 800 MW de puissance supplémentaire.

L’autoproduction est une solution efficace, certes, mais à elle seule, ne peut résoudre le grand problème des besoins énergétiques du Maroc à l’horizon 2015. Ces besoins ne peuvent être satisfaits qu’en investissant dans le nucléaire. Début novembre, tous les spécialistes de la question des énergies renouvelables se sont accordés à dire que le nucléaire est devenu une nécessité pour répondre aux besoins énergétiques du Maroc dans les dix ans à venir.

Marouane Kabbaj
Source: Le Reporter

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