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Mauvaise promotion du tourisme marocain à l’étranger

«Il ne suffit pas d’avoir un bon produit, encore faut-il le faire connaître et le promouvoir auprès du consommateur». Une notion des plus élémentaires de l’enseignement marketing, est-il admis. Et pour cause! L’objectif est de vendre plus et au meilleur prix. Ceci est valable pour les marchandises, les services ainsi que le produit touristique et les atouts du pays.

Seulement, la démarche doit procéder d’une vision à la fois globale et cohérente du produit Maroc. Le constat est tout particulièrement souligné par les conclusions des 1re et seconde tables rondes qui ont réuni, tour à tour en septembre 2004 et 2005, les acteurs publics et privés en charge de la promotion économique du Maroc à l’étranger. Selon les actes des deux rencontres, le consensus est largement partagé. Il concerne aussi bien «l’approche transversale que la démarche opérationnelle». Plus encore, le vœu est formulé quant à la mise en place d’une structure unique. Histoire de mieux harmoniser les actions et d’optimiser les ressources humaines et matérielles disponibles. Surtout que l’état des lieux se distingue par une multiplicité d’intervenants et une faiblesse gravissime des ressources financières.

Mais force est de constater que rien de concret n’est à signaler pour le moment. Ni en ce qui concerne la structuration de l’outil promotionnel, ni pour ce qui est de l’amélioration des ressources. Au contraire, le maigre budget alloué au principal organisme en charge de la promotion commerciale, en l’occurrence le CMPE, vient d’être réduit de moitié cette année (cf. www.leconomiste.com). Pourtant, les maux de notre système de promotion sont connus. Les remèdes aussi. Comment alors la table ronde qui associait comme partenaire unique l’organisation des exportateurs marocains n’a-t-elle pas pu impulser des mesures, au demeurant revendiquées depuis belle lurette? est-on en droit de s’interroger. Et dans la mesure où ce forum de concertation réunit aussi les responsables, au plus haut niveau, des autres départements concernés, il est tout indiqué pour s’ériger en véritable centre de décisions. Pour rappel, il s’agit de la réforme, jugée urgente, du cadre institutionnel, de la définition d’une vision commune des priorités, de l’allocation de ressources nécessaires et de la réorientation de la diplomatie économique.

Considérées comme des préalables, ces mesures devaient être complétées par des actions de formation et de communication de proximité sur les marchés cibles. Seulement mis à part l’amélioration constatée par les professionnels eux-mêmes quant à la réactivité des conseillers économiques, la seule avancée tient à la pérennisation du cadre de concertation. En minimisant les frais. Grâce à l’adoption d’un calendrier qui coïncide curieusement avec la période des vacances de nos conseillers économiques. N’empêche, la gymnastique a donné lieu à ce rendez-vous désormais annuel.

Priorités
En tête des priorités retenues dans le domaine de la promotion commerciale, figure l’exécution d’un programme «d’information par pays». L’animation sera menée par l’Asmex et le département des Affaires étrangères. A terme, il devrait aboutir à la création d’antennes de promotion dans certains pays ciblés ainsi que dans des capitales qui constituent des plateformes commerciales.

Parallèlement, la participation aux foires et expositions spécialisées sera renforcée dans l’objectif de consolider les parts de marché et de diversifier les débouchés. En attendant la mise en place d’une structure unique de promotion, il est envisagé la mutualisation des moyens humains des divers intervenants.

Source: L'Economiste

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