Menu

L’ONA a déboursé 3,27 milliards de DH pour Marjane et Acima

C'est un sacré pactole. Le divorce ONA/Auchan (cf.www.leconomiste.com) aura coûté 3,27 milliards de DH au groupe marocain (l’équivalent de 291 millions d’euros). Soit près de la moitié du chiffre d’affaires hors taxes de Marjane et Acima pour 2006 (6,9 milliards de DH).

En cédant ses 49% dans les deux sociétés au profit de l’ONA, le distributeur français repart avec une plus-value jugée «correcte». Auchan avait misé quelque 676 millions de DH dans le capital de Cofarma (société gestionnaire de Marjane), en 2000, selon une source proche du dossier (cf.www.leconomiste.com). Malgré les déclarations de satisfaction des uns et des autres, on ne peut s’empêcher de déceler un brin d’amertume chez Auchan. «Notre intention était de rester au Maroc tant que l’esprit du partenariat était sauvegardé. Nous avons essayé toutes les issues possibles, mais nos relations n’étaient plus dans l’esprit de la signature», avait déclaré à L’Economiste la porte-parole d’Auchan.

Attendue depuis le début des hostilités en juin 2006, la rupture du contrat liant les deux groupes n’aura pas surpris grand monde. La nouvelle annoncée officiellement le 27 de ce mois n’a pas provoqué de perturbations à la Bourse de Casablanca. Bien au contraire, le titre ONA avait engrangé 2,13% au terme de la séance du même jour.

Le départ ne sera toutefois pas brutal, Auchan promettant d’honorer ses engagements de sourcing qui courent jusqu’à début 2008. Au-delà, les produits du distributeur français devraient disparaître des étales des deux enseignes. Tant pis pour les amateurs! Les contrats portant sur l’assistance seront aussi maintenus jusqu’à la même échéance. Bien que l’ONA ait reproché à son ex-partenaire de ne pas avoir respecté ses engagements sur ce volet. Le holding, qui comptait à fin 2006 quelque 5.200 salariés dans la distribution, a même mis en place, de sa propre initiative, précise-t-on, au sein des entreprises Marjane et Acima un institut de la distribution. Objectif: améliorer la formation continue du personnel et le préparer à l’animation des points de vente dans le cadre du plan de développement.

Amine Boushaba
Source: L'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com