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Port de Casablanca : Vers un retour à la normale

Fluidité des mouvements des camions et allégement considérable des files d’attente. Ainsi se présentait la situation au port de Casablanca jeudi 16 août.

Mieux encore les navires en rade étaient au nombre de 22 contre 27 le mercredi 15 août alors que 31 bâtiments étaient en déchargement (avec une cadence normale). Ce qui prouve que les maillons de la chaîne portuaire commencent à travailler davantage en harmonie.

Aussi, suite à la réunion d’évaluation tenue mercredi 15 août avec le gouverneur de la préfecture des arrondissements de Casa-Anfa, les différents opérateurs portuaires (administrations, compagnies maritimes transporteurs, Marsa Maroc….) ont réaffirmé leurs engagements à trouver une issue à cette crise.

Parmi ces engagements, il y a lieu de citer ceux pris pour effectuer une permanence durant les 4 prochains jours fériés (week-end, 20 et 21 août). L’horaire de travail sera également étendu a partir du 22 août à 23 heures pour certains opérateurs privés. Une démarche de sensibilisation dans ce sens serait l’un des objectifs de la réunion du gouverneur de Casa-Anfa avec les compagnies maritimes, réunion qui se tenait alors que nous mettions sous presse. Objectif: alléger le stockage des conteneurs appartenant à ces compagnie et assurer réception et déchargement des marchandises le plus rapidement possible. Quant à la douane, celle-ci devrait assurer à partir du 22 août une permanence de 24 heures sur 24.

Ce début de retour à la normale se matérialise également par une cadence de déchargement qui tourne autour d’une moyenne de 500 à 600 conteneurs par jour (mais qui peut aller jusqu’à 900 conteneurs par jour). « Si ce rythme est maintenu, nous retournerons facilement à la situation normale vers la fin de la semaine prochaine», est il affirmé auprès de l’Agence Nationale des Ports(ANP). Cet optimisme n’est cependant pas partagé par tout le monde. Certains opérateurs, notamment les transporteurs routiers, tiennent à émettre leurs réserves.

«Nous ne nions pas les efforts entrepris par les autorités, et de Marsa Maroc, mais nous restons sceptiques quant à la structure du port qui est à l’origine de la crise. Tant qu’on ne lui a pas encore trouvé de solution, cette crise pourrait refaire surface à n’importe quel moment», souligne Abderrahim Chennaoui secrétaire général de la fédération générale des transporteurs sur routes et ports. Et au trésorier Abdelghani Berrada de surenchérir : «Il faut que Marsa Maroc prenne en considération la capacité d’accueil du port et agisse en conséquence. Rappelons que la capacité du nouveau terminal peut recevoir près de 15.000 boîtes, alors que les conteneurs en rade sont de 31.250 unités».

Alternatives :

A signaler également que des navires ont dû décharger leurs cargaisons ailleurs qu’au port de Casablanca notamment à Agadir, Kénitra, et Jorf Lasfar pour les céréaliers. Un coût de transport maritime et routier en plus qui risque d’affecter le consommateur final.

Jalal BAAZI
Source : l'Economiste

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