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Investissement : Des Espagnols veulent créer une mega-zone industrielle à Casablanca

Une centaine d’entreprises espagnoles caressent le projet de création d’une grande zone industrielle au Maroc. Une société Ditema a déjà été créée pour l’aménagement et la gestion de la zone.

Une mega zone industrielle. C’est ce qu’un groupe d’entreprises espagnoles se propose de réaliser aux environs de Casablanca. À en croire une source de ce groupe, les tractations avec les autorités marocaines vont bon train. Une société ad hoc a été créée pour réaliser et gérer ce parc industriel de plus de 2 millions de m2 et trois sites ont déjà été repérés pour l’abriter. Il y a quelques semaines une quinzaine d’entreprises andalouses avaient manifesté leur intention de création d’un parc industriel de pas moins de 2 millions de m2 du superficie dans la zone de Tamadrost, dans la province de Settat.

Un consortium formé de ces 15 premières entreprises a été créé pour réaliser et prendre en charge la gestion de ce qui a été désigné comme «la plus grande zone industrielle du Maroc». Ainsi, «la Société de développement industriel et technologique du Maroc. SARL» (Ditema) a été mise sur pied. Chaque entreprise a mobilisé 6.000 euros pour constituer le capital de la nouvelle entité.

Aujourd’hui l’idée a fait son chemin et ce sont plus de 100 entreprises qui se sont dites intéressées et ont manifesté leur intention de se joindre à ce projet. Entre-temps, des délégations les représentant continuent de faire la navette entre les deux pays.
La première initiative de la nouvelle société a été d’approuver la décision d’acquisition de 600.000 m2 de terrain dans la ville portuaire de Motril, dans l’Andalousie, pour faire une plate-forme logistique qui pourrait accueillir les produits fabriqués dans la future zone industrielle marocaine. Une liaison maritime entre Motril et Casablanca est actuellement en cours d’étude.

En parallèle, une deuxième délégation des représentants de Ditema s’est rendue au Maroc et a exposé le projet au ministre des Finances et de la Privatisation.
Selon les responsables de cette délégation, le ministre aurait fait montre d’une «excellente disposition», ce qui les a encouragés à aller de l’avant.

Pour ce qui est du terrain, l’offre initiale des autorités marocaines concernait un lot de 2 millions de m2 à Tamadrost, dans la région de Settat. Depuis, de nouvelles possibilités ont été étudiées. Il s’agit notamment d’un lot à Berrechid et un autre à Bouznika beaucoup plus étendu que le premier. Le site de Bouznika totalise en effet 3,5 millions de m2 alors que celui de Berrechid atteint les 7,2 millions de m2. L’avantage de ces trois sites étant leur proximité de l’axe autoroutier Casablanca-Marrakech, mais surtout de la ligne ferroviaire qui lie la capitale économique au futur port de Tanger-Med.

Ramón Arenas-Guerrero, président de Ditema, affirme, dans une déclaration faite à la presse espagnole, opter pour le site de Bouznika car en plus de sa proximité de Casablanca et des principaux axes de communication, il dispose d’une façade maritime de plus de 5,5 km.
La future zone industrielle sera réservée principalement aux différentes activités industrielles (70% de la surface totale) et aux entreprises de prestation de service (30%). Selon les promoteurs du projet, si la procédure d’acquisition du terrain se fait rapidement, la moitié des entreprises attendues serait déjà installée à l’horizon 2010.

Sont visés essentiellement les secteurs de la construction, l’industrie alimentaire et des industries électriques. Les promoteurs du projet se montrent très optimistes. L’idée qui a rassemblé une quinzaine d’entreprises au début a fini par séduire une centaine quelques semaines plus tard. D’autres entreprises devraient se joindre à cette initiative dans les semaines à venir, laisse-t-on entendre.

Tahar Abou El Farah
Source : Aujourd'hui le Maroc

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