Produit par Europacorp, la société de Luc Besson, le film d'action "Go Fast" met en scène Roschdy Zem en flic infiltré dans un important réseau de trafic de cannabis, qui achemine celui-ci depuis le Maroc dans de folles équipées nocturnes en voiture volée.
Réalisé par Olivier Van Hoofstadt, auteur de la comédie "Dikkenek" en 2006, "Go-Fast" sort mercredi dans les salles en France.
Ce terme anglo-saxon (littéralement "Va-vite") désigne un spectaculaire mode de transport de drogue mis au point par les trafiquants : lancer des voitures sur l'autouroute la nuit, à 200 km/heure, pour échapper à la police.
La nuit, dans l'appartement en travaux d'une tour de la banlieue parisienne, des policiers en planque surveillent à la jumelle des trafiquants de drogue.
Soudain, ceux-ci chargent la "came" dans le coffre d'une voiture qui part en trombe dans l'obscurité, au sein d'un convoi de trois bolides: "Un Go-fast!" s'écrie Jean-Do (Olivier Gourmet).
Mais les policiers sont repérés et bientôt abattus par les trafiquants.
Collègue et ami de Jean-Do, Marek (Roschdy Zem) jure de venger sa mort.
Il suit une formation de choc, afin d'infiltrer le gang qui importe de la résine de cannabis depuis l'Espagne, jusqu'aux cités de la banlieue parisienne.
Spectaculaires courses en voiture, univers de polar voire de James Bond -- on y voit une "salle de contrôle" ultra-technologisée où les policiers suivent le trafic au GPS --, Olivier Van Hoofstadt sort le grand jeu tout au long de "Go-Fast".
Si Roschdy Zem est irréprochable en infiltré à la "Donnie Brasco", le manque de charisme des acteurs jouant les "méchants", des dialogues purement utilitaires et un scénario qui néglige la psychologie au profit de l'action, ôtent de la crédibilité au film et nuisent même au suspense.
Co-scénariste du film, Jean-Marc Souvira, chef de l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), se félicite d'avoir collaboré à "Go-Fast", une expérience qu'il qualifie de "passionnante".
"C'est un film d'action, avec ses contraintes, avec, c'est vrai, des voitures de grosse cylindrée comme au cinéma", a-t-il dit à l'AFP.
"Mais c'est un film qui, pour une fois, montre le policier sous un angle favorable, sous un angle différent en tout cas de ce que l'on voit habituellement", estime M. Souvira.
De son côté Emmanuel Prevost, autre co-scénariste et producteur du film, a voulu s'écarter des fictions mettant en scène des flics "alcooliques ou dépressifs", pour montrer des "policiers beaux et bien dans leurs pompes", comme ceux des corps d'élite tels que le Raid.
Frère de l'acteur Sami Naceri et lui-même comédien, scénariste et assistant réalisateur, Bibi Naceri a lui aussi collaboré au scénario, apportant "sa connaissance du milieu", indique Emmanuel Prevost.
Source : AFP