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Questions à Said Naciri : «J'ai évité de tomber dans l'erreur»

Said Naciri. Qui ne connaît pas cet humoriste, acteur, scénariste, réalisateur et producteur ? Depuis, des années, il est là sur scène, devant et derrière les caméras et sous les coulisses à faire rire. Aujourd'hui, il s'est lancé dans la plus grande aventure du cinéma marocain : il innove dans « Abdou chez les Almohades »! La comédie historique n'est pas à la porté de tous. C'est un travail colossal qui demande un grand savoir-faire et aussi de la patience. Said Naciri nous révèle des secrets sur son nouveau film attendu dans les salles du cinéma, octobre prochain. Interview.

Comment avez-vous eu l'idée de réaliser « Abdou chez les Almohades » ?
Said Naciri :
L'idée de jouer un rôle ou de réaliser un film en arabe classique m'a toujours travaillé. Et c'est l'une des raisons pour laquelle j'ai entamé cette grande aventure et ce long voyage à travers le temps. J'ai dû voir quelques comédies historiques qui m'ont inspiré un peu pour réaliser « Abdou chez les Almohades », mais cela n'empêche que j'ai donné le meilleur de moi-même dans ce travail. Le film qui verra le jour en octobre prochain est pour moi une nouvelle expérience dans ma vie professionnelle. C'est un grand défi pour moi et aussi pour l'équipe qui m'a soutenu.

Pourquoi exactement les « Almohades » ?
Tout d'abord, les « Almohades » caractérisent la période glorieuse du Maroc antique. Leur règne a dépassé les frontières du pays et est arrivé en Espagne et en Tunisie. Ce qui mérite bien un intérêt des cinéastes et des intellectuels marocains et étrangers. Dans son film « Al Massir », Youssef Chahine, le réalisateur égyptien, a complètement changé le cours de l'histoire d'Averroès, cet éminent scientifique et philosophe maghrébin. Le réalisateur a échoué de donner une image réelle de ce grand personnage historique universel. Et c'est l'autre raison pour laquelle j'ai réalisé «Abdou chez les Almohades» : rendre hommage à Averroès.

Quel est alors le but de créer un personnage comme Abdou dans une comédie historique ? Sachant que vous envisagez donner une vision réelle de l'histoire ?
C'est une tactique simple et réaliste. Créer « Abdou » c'est vulgariser les évènements historiques de l'ère des Almohades. A travers ce personnage, j'ai essayé de donner au simple téléspectateur, dont le degré intellectuel est modeste, la chance de suivre le fil de l'histoire. J'ai évité de tomber dans l'erreur des autres réalisateurs qui ne parlent qu'à une catégorie bien définie des téléspectateurs. Tout le monde a bien droit de comprendre de quoi il s'agit dans le film sans fournir d'un effort supplémentaire. Et c'est pour moi le rôle du cinéma et de l'art en général : à quoi bon servira un travail artistique si le public ne le comprend pas ?

Qu'est-ce qui fait de Said un « mutant » : à chaque fois un look, un rôle et surtout une nouvelle aventure ?
Said Naciri est à la recherche de soi. Tout simplement, je suis à la conquête d'autres styles et je montre à chaque expérience que je suis à la hauteur des attentes de mon public. Pour les «jaloux», je leur sort, sans cesse, un nouveau visage à travers lequel je prouve que je suis un intellectuel toujours capable de faire mieux.

Dernier Mot ?
Les meilleurs moments de mon existence sont ceux que je partage en direct avec mon public sur la scène : C'est pour moi la chose la plus extraordinaire !

Rida Addam
Source : Al Bayane

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