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Nass El Ghiwane et Jil Jilala en deuil : Mohmoud Saâdi n'est plus

L'artiste Mahmoud Saâdi, un des fondateurs des groupes légendaires Nass El Ghiwane et Jil Jilala, est décédé lundi à Casablanca à l'âge de 63 ans des suites d'une maladie des reins.

Emporté par la vague révolutionnaire artistique des années 70, le défunt, connu pour être confiné dans sa solitude pour méditer accompagné de son instrument turc, avait quitté son travail en tant que cadre à l'Office national du thé et du sucre pour intégrer l'observatoire de musique à Casablanca.

Au sein du groupe Nass El Ghiwane, il rejoint ses collègues ghiwanis connus pour leur probité et leur modestie, outre la faculté de décrire par le chant et la parole la vie quotidienne, les problèmes et les entraves de leurs semblables.

Le défunt créa, par la suite, un nouveau groupe baptisé Jil jilala dans le cadre de la vague de " Daraouich El Jodoud " (Les nouveaux derviches), tout en préservant son amitié avec ses amis du groupe Nass El Ghiwane.

Militant engagé, Mahmoud Saâdi était conscient du rôle de l'artiste dans la lutte contre les injustices sociales, a confié à la MAP l'artiste Mohamed Derham, ajoutant que le défunt encourageait les nouveaux talents citant à titre d'exemple Abdou Cherif que le défunt avait parrainé au début de son parcours artistique.

Selon Derham, Mahmoud Saâdi a tenu à entretenir de bonnes relations avec ses amis du bon vieux temps même après avoir quitté la troupe durant les années 80.

Mahmoud Saâdi était un grand artiste, a de son côté indiqué l'artiste Omar Sayed. En quittant le groupe Nass El Ghiwane pour son nouveau projet de Jil Jilala, "nous avons redouté les clivages", a-t-il dit ajoutant que "c'est totalement le contraire qui s'est passé, la création du groupe Jil Jilala a contribué à la consécration de ce genre musical".

Considérées comme révolutionnaires ou comme phénomènes de société, les formations Nass El Ghiwane et Jil Jilala ont marqué des générations de fans emportées par le rythme et enthousiasmées par des textes qui les touchaient directement.
Les succès de ces groupes n'étaient pas limités au Maroc, ils se sont étendus au-delà des frontières, notamment dans les pays du Maghreb.

Source : MAP

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